Le bison et la souris des champs
Il était une fois, une souris des champs qui ramassait des haricots sauvages en prévision de l’hiver. Son voisin, le bison, vint brouter dans la prairie. La souris ne fut pas contente lorsqu’elle vit cela, car elle savait qu’il faucherait toutes les herbes hautes avec sa langue coupante, et qu’il ne lui resterait aucun endroit où se cacher. Elle prit alors la décision de le provoquer en duel.
« Hé, l’ami bison, je te défie pour un combat ! » s’exclama-t-elle d’une petite voix grinçante. Le bison ne lui prêta aucune attention, pensant qu’il s’agissait d’une blague. La souris, en colère, répéta son défi, mais son ennemi continua à paître. Alors la petite souris se mit à rire avec mépris et affront. Le bison finit par tourner son regard vers elle et répondit avec négligence :
« Tu aurais mieux fait de te taire, petite, sinon je risque de venir te piétiner et il ne restera plus rien de toi ! » « Tu n’en es pas capable ! » rétorqua la souris.
« Je t’ai dit de te taire, » insista le bison, qui était en train de se fâcher. « Si tu t’adresses de nouveau à moi, je ne manquerai pas de venir mettre fin à ta vie ! »
« Je te défie de le faire ! » dit la souris avec provocation.
Là-dessus, le bison se précipita sur elle. Il foula maladroitement l’herbe et arracha la terre avec ses sabots avant. Lorsqu’il eut fini, il chercha la souris, mais il ne la vit nulle part. « Je t’avais prévenue que je te piétinerai et qu’il ne resterait plus rien de toi ! » bougonna-t-il.
C’est à ce moment-là qu’il sentit quelque chose le gratter dans l’oreille droite. Il secoua la tête aussi fort qu’il le put et remua ses oreilles d’avant en arrière. Le rongeur s’enfonça alors plus profondément jusqu’à ce que le bison devint à moitié fou de douleur. Il gratta avec ses sabots et arracha l’herbe avec ses cornes.
Beuglant à tue-tête, il se mit à courir aussi vite qu’il le put, d’abord tout droit, puis en ronds, mais il s’arrêta finalement et se mit à trembler. Alors la souris sortit de son oreille et déclara: « Admets-tu maintenant que je suis le maître ? » « Non ! » beugla le bison, et il se précipita une nouvelle fois sur la souris pour la piétiner. Le petit rongeur restait introuvable, mais il ne fallut pas attendre longtemps avant que le bison sentit la souris dans son autre oreille. Une nouvelle fois, la douleur le rendit fou et il se mit à courir et à sauter partout dans la prairie. Il s’écroula finalement au sol et resta immobile. La souris sortit de son oreille et se dressa avec fierté sur son corps inerte.
« Hé oh ! » dit-elle, « j’ai tué la plus grand de tous les animaux. Cela prouvera à tout le monde que c’est moi le maître ! » Debout sur le corps du bison mort, elle réclama à tue-tête un couteau pour dépecer sa proie.
Dans une autre partie de la prairie, un renard roux, affamé, chassait des souris pour son petit-déjeuner. Il en vit une et lui sauta dessus, mais la petite souris réussit à s’échapper et le renard fut terriblement déçu.
Tout d’un coup, il crut entendre un appel lointain : « Amenez-moi un couteau ! Amenez-moi un couteau ! » Après le deuxième appel, le renard roux commença à se diriger vers la voix qu’il entendait. Sur la première colline, il s’arrêta et écouta, mais il n’entendit plus rien. Alors qu’il était prêt à faire demi-tour, il entendit clairement l’appel, mais d’une toute petite voix: « Amenez-moi un couteau ! » Le renard roux se remit immédiatement en chemin et courut aussi vite qu’il le put.
Il arriva alors sur l’énorme corps du bison qui gisait sur le sol. La petite souris se tenait toujours sur le corps. « Je veux que tu dépèces ce bison pour moi et je te donnerai de la viande.» ordonna la Souris. « Merci mon ami, je serai heureux de le faire pour toi. » répondit-il poliment.
Le renard dépeça le bison, alors que la souris s’assit sur un monticule à proximité, surveillant et donnant des ordres. « Tu dois couper la viande en petits morceaux. » dit-elle au renard. Lorsqu’il eut fini son travail, la souris le paya avec un petit morceau de foie. Il l’avala rapidement et fit claquer ses lèvres. « S’il te plait, puis-je en avoir un autre morceau ? » demanda-t-il avec humilité. « Mais pourquoi, je t’ai déjà donné un gros morceau ! Qu’est-ce que tu es gourmand ! » s’exclama la souris. « Tu peux avoir quelques caillots de sang, » ricana-t-elle.
Alors le pauvre renard prit les caillots et lécha même l’herbe. Il avait vraiment très faim. « S’il te plait, puis-je emporter un morceau de viande chez moi ? » la supplia-t-il. « J’ai six petits chez moi et ils n’ont rien à manger. »« Tu peux prendre les quatre pattes du bison. Ça devrait être assez pour vous tous ! »
« Hihi ! Merci, merci ! » dit le renard. « Mais, souris, j’ai une femme aussi et nous n’avons vraiment pas eu de chance à la chasse ces derniers temps. Nous mourons presque de faim. Ne pourrais-tu pas nous en laisser un peu plus ? » »
« Pourquoi, » déclara la souris, « je t’ai déjà payé beaucoup trop pour le peu de travail que tu as fait. Cependant, tu peux prendre la tête aussi ! » Sur ce, le renard sauta sur la souris qui émit un petit cri faible et disparut. Si vous êtes fier et égoïste, vous perdrez tout à la fin.
Cette histoire traditionnelle lakota est passée de génération en génération depuis des milliers d’années. Comme tant d’autres histoires, cette histoire était utilisée pour donner des leçons, pour expliquer le passé et pour divertir. Malheureusement, il n’existe aucun document sur son origine ou sur un conteur.
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