La thérapie par le cheval aide les élèves de l’école indienne St Joseph à surmonter les épreuves

 

Pour les sioux lakota, le cheval – « šúŋkawakȟán » – est considéré comme un membre de la famille. Plus qu’un simple moyen de transport, il s’agit d’un ami à quatre pattes et d’un véritable compagnon qui apporte son amitié et une certaine fierté. Le cheval est admiré pour sa grâce et son courage.

De nos jours encore, de nombreux lakota s’en remettent au cheval quand il s’agit de guérir des traumatismes, d’apaiser l’anxiété, la détresse psychologique et émotionnelle.

L’intention derrière ce programme d’équithérapie à l’École indienne St Joseph était de favoriser le processus de guérison des blessures visibles, tout comme des blessures invisibles.

C’est désormais la deuxième année que ce programme fonctionne. L’année dernière, les chevaux étaient amenés sur le campus pour chaque session. Alors qu’aujourd’hui, les chevaux restent sur place, dans une prairie clôturée dans la partie nord du campus. Ce qui a permis d’augmenter le nombre d’élèves participant aux sessions de thérapie équine.

L’un des chevaux du programme d’équithérapie lors du Powwow avant le défilé d’inauguration, le 21 septembre 2019.

Les chevaux sont sollicités pour les séances d’équithérapie, mais aussi pour les cours d’orientation et les cérémonies de purification. Ces dernières sont courantes dans la culture lakota ; il s’agit de purifier les énergies en brûlant de la sauge, du cèdre et du foin d’odeur.

Le programme remporte un franc succès auprès des élèves,  notamment parce que les chevaux écoutent sans juger ; ils ressentent la souffrance et apaisent les enfants en leur offrant leur aide silencieuse.

« Les élèves ont la possibilité d’entrer en contact avec l’animal lors des sessions de thérapie ou des cours de guidage. Les chevaux sont très réceptifs au langage corporel- celai est bénéfique pour les enfants qui tiennent le cheval pour sacré. Ils se sentent connectés à un niveau spirituel et ont la possibilité de surmonter des épreuves autrement que par les thérapies classiques » selon Robyn, directrice du service des soins thérapeutiques.

Les plus petits peuvent souffrir d’être loin de chez eux, surtout la première année. La présence du cheval a quelque chose de réconfortant et est vraiment bénéfique pour eux.

« Les chevaux sont des animaux gentils », dit un élève. « On peut vraiment discuter avec un cheval. On peut lui dire ce que l’on veut car il ne le répétera à personne ».

Grâce aux chevaux, nous espérons que les enfants ressentiront les effets bénéfiques de la thérapie équine, afin qu’ils s’ouvrent davantage aux autres ; notamment aux membres de leurs familles. Parfois il est nécessaire de guérir les blessures entre les membres d’une même famille et les chevaux peuvent jouer le rôle de médiateur. Pour développer ce type d’action, les équipes thérapeutiques projettent d’organiser des mini-camps pour les familles au printemps ou à l’été prochain.

Mais ce n’est pas tout, il y a encore de nombreux autres projets en lien avec l’équithérapie. Actuellement, nous disposons de 4 chevaux, et Robyn nous informe qu’elle aimerait pouvoir en accueillir 2 supplémentaires chaque année, afin d’en avoir 10 au total.