Wiwanke Wachipi: La danse du soleil

la danse du soleil était la plus importante des cérémonies pratiquées par les Sioux lakotas et presque tous les Indiens des Plaines. Elle symbolisait une période de renouveau pour la tribu, le peuple et la terre.

Un grand village était formé, alors que de nombreux groupes se réunissaient à l’occasion de ce rituel annuel. Chaque tribu campait autour de son propre cercle, faisant à son tour partie d’un autre cercle. Une grande surface circulaire était libérée et un double anneau de bâtons était érigé à l’extérieur. Des branches étaient placées sur le dessus, formant ainsi une protection pour les danseurs, chanteurs et spectateurs.

« Sun Dance » ou « Thirst Dance » des Indiens Creek du nord ouest du Canada, vers 1886

Les chamans se rendaient dans la forêt et choisissait un grand peuplier à utiliser comme pilier central. Un homme, choisi en raison d’un grand acte de bravoure, donnait le signal de l’attaque sur l’arbre qui était alors abattu. Lorsqu’il tombait, il ne devait pas toucher le sol. L’arbre était taillé et ramené sur le site de la danse, où il était décoré et érigé au milieu de l’arène.

La cérémonie commençait le lendemain au lever du soleil et tout le monde pouvait danser. Les danseurs dirigeaient leur regard vers le soleil alors qu’ils dansaient, et de courtes pauses étaient autorisées pour boire et manger. Le rituel se déroulait ainsi pendant quatre jours, généralement pendant lesquels les candidats au sacrifice se préparaient. En général ces hommes, car il était très rare qu’une femme y participe, voulaient quelque chose de précis : de bonnes qualités de chasseur, de meilleures aptitudes au combat, ou des pouvoirs de guérison.

Leurs corps et leur esprit étaient purifiés avant la danse par la cérémonie Inipi. Chaque danseur était accompagné d’un mentor qui l’aidait au cours de la cérémonie. Il s’agissait d’un chaman ou de quelqu’un qui avait effectué cette danse.

Les chamans préparaient les crânes de bisons et les plaçaient autour de l’arène. De grandes longueurs de cuir brut étaient attachées au pilier central. Les danseurs portaient des couronnes de sauge sur leur tête et souvent aussi autour de leurs poignées et de leurs chevilles. Chaque homme portait un sifflet fabriqué dans un os d’aile d’aigle.

Alors que les danseurs se tenaient autour de l’arène, les chamans s’approchaient d’eux et leur perçaient les deux côtés de la poitrine avec une baguette en os. Ensuite, les lanières de cuir étaient attachées à ces baguettes. La danse commençait alors lentement, en trainant des pieds.

Certains choisissaient de ne pas être attachés au pilier. Au lieu de cela, les chamans transperçaient alors leurs dos et y plaçaient des baguettes en os. Des crânes de bison y étaient ensuite attachés avec des lanières. Les danseurs tiraient ces crânes lourds pendant leur danse.

Le but de la danse était de détacher les baguettes en os du corps du danseur. Les danseurs attachés au pilier tiraient vers l’arrière, essayant ainsi de déchirer leur chair et de se libérer. Les danseurs avec des crânes attachés à leur dos dansaient sur des rochers et dans les buissons. Ils espéraient ainsi que le crâne resterait accroché à quelque chose et serait ainsi arraché à leur corps.

Les danseurs qui n’avaient pas réussi à se libérer alors que le coucher du soleil approchait, étaient aidés par leur mentor. Les mentors attrapaient les danseurs et les tiraient vers l’arrière, dans l’espoir d’arracher les os de leur peau. Si le danseur n’était toujours pas libéré au coucher du soleil, les chamans retiraient les baguettes en os dans le sens inverse de la première perforation.

De nombreux danseurs de la danse du soleil étaient choqués, voire même traumatisés par cette expérience. Après la cérémonie, ils se rendaient dans la hutte des danseurs où l’homme-médecine s’occupait d’eux. Les chamans, également présents, chantaient pour les dieux et priaient pour un prompt rétablissement des danseurs.

Sources: Sundancing At Rosebud and Pine Ridge (Pratique de la Danse du Soleil à Rosebud et Pine Ridge), Thomas E. Mails, Graphic Publishing Co., Inc., Iowa, 1978

 

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