Témoignages de donateurs
« Nous avons beaucoup à apprendre des Lakotas, notamment en matière de vivre ensemble, de respect du vivant et de spiritualité. » Christine Delmar
C’est par hasard que j’ai appris l’existence de l’association St Joseph du Dakota. Lorsqu’au détour d’une conversation, j’ai appris à mon oncle que je prenais des cours de dakota et que je prévoyais de partir dans le South Dakota, il a marqué un temps d’arrêt avant de me confier :
« Je finance une association de ce nom-là qui vient en aide aux petits indiens. »
Honnêtement, j’étais totalement incrédule. Jamais, il n’est allé aux USA ou montré un quelconque intérêt pour les amérindiens. Et la coïncidence était trop énorme… Pourtant, le lendemain, il me donnait les coordonnées de St Joseph du Dakota. Je suis ainsi entrée en contact avec Laura Lazar qui a gentiment partagé avec moi ses connaissances du terrain.
En partant seule dans les réserves du South Dakota, je ne cherchais pas à faire revivre les westerns de mon enfance, à voir de vieux saloons et des indiens à plumes. Je voulais rencontrer les Lakotas d’aujourd’hui. Je savais pertinemment que leur situation était très difficile, mais il fallait que je le voie de mes propres yeux.
J’ai loué une voiture à Rapid City et suis partie sur les routes du South Dakota. J’ai commencé par les Black Hills, une véritable merveille géologique… et le symbole de la politique d’expropriation, de spoliation et d’humiliation menée par le gouvernement américain à l’encontre des Lakotas. Expropriation parce que ces terres étaient depuis des siècles celle des Lakotas. « Mes terres sont où mes défunts sont enterrés », rappelait le grand chef Crazy Horse. Spoliation parce que, selon le traité de 1851, elles devaient leur revenir, mais dès la ruée vers l’or, le gouvernement a repoussé les Lakotas loin des Black Hills dans les Bad Lands, les mauvaises terres où rien ne pousse. L’or a rapporté près de 40 milliards de dollars dont les Lakotas n’ont pas vu un cent. Depuis plus de 50 ans, le clan Oglala de Pine Ridge est en procès contre le gouvernement. En dédommagement, un milliard de dollars leur ont finalement été proposés, mais les Lakotas le répètent : « les Black Hills ne sont pas à vendre ». Ils ont beau être dans une pauvreté absolue, ils ne cèdent pas. Question de principe. Question de fierté, mais aussi de spiritualité. Car pour les Lakotas, ces terres sont sacrées car à l’origine même de leur existence. C’est dans la Wind Cave que selon leur mythologie, leur peuple a vu le jour. Expropriation, spoliation, mais, en plus, humiliation car c’est dans les Black Hills qu’ont été érigées les têtes des présidents des Etats-Unis. Humiliation encore quand le nom du State Park rend hommage à leur exterminateur, le Général Custer.
J’ai assisté à une journée entière de conférences sur ces fameux traités. 150 ans plus tard, la colère est intacte, les Lakotas veulent justice. Mais, les intérêts en jeu sont énormes : outre la manne touristique, on a trouvé de l’or et de l’uranium dans les Black Hills… Verra-t-on la Cour Suprême des Etats-Unis rendre les Black Hills aux Lakotas ?
Pendant ce temps, les Lakotas vivent dans une grande misère. C’est impressionnant de rentrer dans les réserves et de constater le dénuement absolu. C’est d’autant plus choquant que l’on se trouve dans le pays le plus riche du monde. Sur des kilomètres, il n’y a rien, au plus, quelques mobile homes ici et là souvent défoncées, qui semblent sans vie. On m’a dit que dans un trailer de deux chambres, vivaient 10 à 12 personnes. Sur les routes interminables, on croise des Lakotas se déplaçant à pied. Dans ce pays immense, sans transports en commun, ils n’ont pas les moyens de s’acheter une voiture. Sans voiture, pas de boulot, sans boulot, pas d’argent, sans argent, pas de voiture. La boucle de la misère est bouclée.
Sur une route secondaire, près de Kyle, j’ai ainsi croisé, un soir d’orage, une jeune Lakota, marchant pieds nus. Je lui ai demandé si elle connaissait le Bed & Breakfast que je cherchais. Elle m’a répondu par la négative. Quand quelques minutes plus tard, j’ai fait demi-tour, je me suis à nouveau arrêtée, cette fois-ci pour lui demander si elle avait besoin d’aide.
« Oui« , a-t-elle simplement dit. « Pouvez-vous me mettre sur la route principale ? »
Dans la voiture, elle m’a raconté son histoire. Elle venait de s’enfuir de chez son frère alcoolisé, drogué, qui l’avait menacée de mort avec une barre en acier. Elle n’avait pas un dollar en poche.
Il était hors de question pour moi de la laisser sur le bord de la route à la nuit tombante. Je ne voulais ni qu’elle se fasse violer par le premier venu ni qu’elle vienne s’ajouter à la longue liste des « missing », ces femmes disparues dont on ne retrouve jamais la trace. Alors, j’ai partagé avec elle ma chambre d’hôte et mon repas. Le lendemain, je l’ai ramenée à Rapid City, lui ai payé le bus pour rentrer chez elle, plusieurs nuits d’hôtel et lui ai donné un peu d’argent de poche. Bien que dans un dénuement total, Autumn conservait une grande dignité. Typiquement Lakota. Depuis cette rencontre au milieu de nulle part, nous sommes devenues amies. Je l’aide comme je peux pour qu’elle s’en sorte. Mais, la partie n’est pas encore gagnée car la drogue rode et son petit ami la frappe…
A Wounded Knee et à Eagle Butte, j’ai rencontré des enfants dont je n’oublierai jamais le regard éteint. A l’âge où ils devraient s’amuser d’un rien, la dure vie des réserves leur a enlevé toute trace de joie de vivre. Quand j’ai demandé ce que je pouvais apporter aux enfants de Wounded Knee (des cahiers ? des crayons ?), la réponse m’a glacée : « Des snacks, car en fin de mois, ils n’ont plus rien à manger ».
Une petite fille de 10 ans que j’interrogeais sur le métier qu’elle voulait faire plus tard m’a répondu : « Je veux trouver un travail car je ne veux pas tomber dans l’alcool et la drogue ». Ici, on est loin, très loin du rêve de princesse…
Et St Joseph du Dakota, dans tout cela ? Le campus est magnifique et son musée exceptionnel. Je n’y ai pas rencontré d’enfants car ils étaient, au moment de ma visite, en vacances.
J’ai été contente d’apprendre que des cours de langue, de danse et de musique lakota leur étaient prodigués. Il est essentiel que les Lakotas se réapproprient leurs langue, culture, traditions et ainsi la fierté d’être Lakota mise à mal par la politique d’éducation résumée par le terrible slogan « kill the indian, save the man » (tuez l’indien pour sauver l’homme) qui a sévi jusqu’aux années 1980.
Après le génocide militaire et culturel, la route est encore longue pour guérir les nombreux traumatismes. Mais, le Lakota spirit, fait de bravoure de dignité et de sagesse, n’est pas mort.
Nous, occidentaux, avons aussi grand intérêt à ce qu’il refleurisse. Car des Lakotas, nous avons beaucoup à apprendre en matière de vivre ensemble, de respect du vivant et de spiritualité notamment.
Je reviens profondément transformée de ce voyage en terre Lakota et n’aspire qu’à une chose : y retourner au plus vite.
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« J’ai choisi St Joseph du Dakota comme bénéficiaire de mon assurance-vie. » – M. Philippe Villaret
« Je suis sensibilisé à la cause amérindienne et en particulier aux Sioux Lakota depuis ma lecture du livre « Lakota Woman », écrit par Mary Crow Dog. Au moment où j’ai reçu un courrier de St Joseph du Dakota, j’ai naturellement souhaité leur apporter mon soutien. Par ailleurs, j’ai pris des dispositions particulières vis-à-vis de l’association : en effet j’ai choisi St Joseph du Dakota comme bénéficiaire de mon assurance-vie. J’espère vivre assez longtemps et que Dieu me prête vie afin de continuer à aider les enfants sioux lakota défavorisés du mieux possible. »
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« De tout mon coeur, de toute mon âme »-
M. Bertrand Compin
« Je soutiens les Amérindiens, car j’ai moi-même un peu de sang lakota depuis mon enfance ; ayant été aux Etats-Unis il y a une dizaine d’années, j’ai vu la misère, surtout chez les jeunes. C’est pourquoi je continuerai à soutenir le peuple lakota de tout mon cœur, de toute mon âme ».
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«L’émotion que je ressens par rapport à ce qu’ils ont subi» – M. François Jauffret
Je suis donateur depuis 2015. Lorsque j’ai reçu un courrier de l’association, j’ai immédiatement eu un déclic. En effet, j’ai toujours été intéressé par les Indiens et indigné du sort qu’ils ont eu. Mes liens avec eux remontent aux années 70, lorsqu’une troupe d’Indiens sioux était venue en France pour donner de remarquables spectacles de danse. Comme ils avaient besoin de trouver un hébergement pendant leur tournée, on les a accueillis. Ce fût l’occasion d’échanges intéressants. Je me souviens qu’ils étaient interloqués par le mode de vie qu’ils voyaient chez les Occidentaux.
Mon fils s’est également intéressé aux Indiens, à la suite d’un voyage aux USA dans les réserves indiennes du Dakota du Sud. C’est en séjournant avec sa femme dans la réserve de Pine Bridge, dans les années 80, qu’il a fait leur connaissance et qu’il s’est lié d’amitié avec plusieurs d’entre eux. Il a même participé à une course-relais dans l’Arizona, réunissant Apaches et Sioux, pour protester contre l’implantation d’un observatoire sur le Mont Graham, à l’emplacement d’un sanctuaire Apache. La manifestation fit à l’époque grand bruit aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.
Mon attachement pour les Indiens vient aussi de l’émotion que je ressens par rapport à ce qu’ils ont subi. Je pense notamment aux nombreux massacres des Lakotas. Je suis indigné du fait qu’il y ait eu une certaine indifférence à leur égard et que la culture indienne ait été déniée pendant très longtemps.
Ce qui me marque dans la culture indienne c’est leur grand respect de la nature. Par exemple, la chasse doit uniquement répondre au besoin de se nourrir et pas plus. Les Indiens vivent en harmonie avec la nature et c’est un modèle dont les Occidentaux devraient s’inspirer. Si on se comportait comme eux, la planète irait mieux et on éviterait des productions inutiles.
Dans mes premiers contacts avec St Joseph du Dakota, j’ai immédiatement été séduit par la qualité de l’information. En particulier, lorsque j’ai reçu les plans détaillés d’un projet de construction, ce qui m’a permis de visualiser exactement ce qui se passait. J’apprécie la façon dont St Joseph du Dakota communique, en envoyant régulièrement des documents bien renseignés et des vidéos.
Je soutiens et je continuerai à soutenir l’Ecole indienne St Joseph du Dakota pour qu’elle puisse continuer à instruire davantage d’enfants des réserves, tout en leur permettant de conserver les traditions et le patrimoine des Sioux Lakota.
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« L’atmosphère particulièrement sereine et joyeuse » – Mme Christine Schnerb
En avril 2017, avec mon plus jeune fils, nous avons visité une partie du Dakota et poussé jusqu’à l’école Saint Joseph du Dakota.
Nous avons été particulièrement touchés par les enfants avec lesquels nous avons pu parler et partager un repas, surtout après avoir eu un aperçu de leurs conditions de vie dans les réserves alentour. L’école ressemble à une école modèle avec ses infrastructures nombreuses et bien pensées (une piscine couverte notamment!); nous avons vu le chantier -impressionnant et déjà bien avancé- du futur dispensaire, le joli musée Lakota, interactif et didactique à la fois et nous avons eu la chance de bénéficier d’ un cours particulier de Lakota !
L’atmosphère dans l’école nous est apparue particulièrement sereine et joyeuse, chacun tenant son rôle avec sérieux ; le dévouement des parents d’accueil, comme la joie des petites filles à nous montrer leur cadre de vie et à nous recevoir, de même que la complicité entre les enfants et les adultes qui veillent sur eux, tout nous a semblé empreint de générosité et de bienveillance.
Nous avons mesuré l’importance de ce lieu de refuge et d’éducation pour tous ces enfants délaissés, voire maltraités. La connaissance de leur culture et sa réapropriation sont primordiales pour ces nouvelles générations lakotas : c’est le seul outil qui leur permettra un jour de retrouver fierté et équilibre. L’école indienne Saint Joseph, il me semble, l’a bien compris.
Il va donc de soi que nous sommes revenus de ce voyage (après avoir aussi découvert les magnifiques paysages du Dakota du sud, des Badlands au Custer Park et des Black Hills à Rapid City en passant par la réserve de Pine Ridge et par Wounded Knee) plus déterminés que jamais à aider les enfants de Saint Joseph et à soutenir la population amérindienne.
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« Une culture dont le monde moderne devrait bien s’inspirer » – Pascal Michel
Ayant étudié la culture amérindienne pendant mes études d’anglais et ayant eu la chance de partager la vie de Cheyennes, de Creeks, de Cherokees et d’Iowas en prenant part à un cours intitulé « Native Americans in Oklahoma » à Tulsa lors d’un séjour d’un mois en Oklahoma à la fin des années 90, j’ai toujours été intéressé par la culture et l’histoire des amérindiens.
Lors de ce séjour, les rencontres avec différents professeurs et responsables amérindiens, la possibilité de vivre un week-end dans des teepees avec des Cheyennes n’ont fait que renforcer l’intérêt que j’avais pour leur culture, leur attachement à la terre, le respect de la création, un mode de vie éloigné de la société de consommation occidentale. Ce séjour m’a permis d’appréhender de façon directe les problèmes que les amérindiens ont connus et connaissent encore depuis l’arrivée des Européens sur leur continent. Le niveau de pauvreté que beaucoup d’entre eux connaissent depuis la fin du XIXe siècle, que ce soit en Oklahoma ou dans les réserves comme celles du Dakota, ne pouvait que m’inciter à leur venir en aide dans la mesure de mes faibles moyens.
L’école indienne de Saint-Joseph du Dakota accomplit une tâche très importante en permettant aux jeunes amérindiens d’acquérir les connaissances nécessaires pour qu’ils puissent vivre de façon décente tout en gardant leur culture, le tout à la lumière de l’Évangile. Une belle œuvre à soutenir pour que persiste une culture dont le monde moderne devrait bien s’inspirer à l’heure où tant de gens auraient besoin d’un renouveau spirituel.
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« Je souhaite beaucoup de bonheur à tous ces jeunes indiens, qu’ils soient fiers de leurs racines et de leur identité » – M Hubert Lenglet
Je ne me souviens plus comment j’ai connu l’association de Saint Joseph du Dakota, cela fait déjà plusieurs années. J’ai tout de suite été touché du fait que cette association permette aux Français d’aider les indiens. Je savais déjà que les Français avaient toujours eu de bonnes relations avec les nations indiennes qui apprécièrent tout de suite les qualités typiquement françaises, en Amérique comme au Canada d’ailleurs.
Les Français furent les premiers à découvrir ces territoires dès le 17ème siècle, non pas en conquérants ou colonisateurs mais plutôt en explorateurs. Dès ma jeunesse, j’ai découvert l’histoire des « peaux-rouges » vue par les américains et leur extermination. Que des Français puissent leur venir en aide me semblait parfaitement correspondre à la vocation chrétienne de la France, et j’ai voulu participer.
Je suis très heureux que les nations indiennes puissent un tant soit peu bénéficier de notre aide après tout ce qu’ils ont subi de la part de « l’homme blanc » même si tout n’a pas été mauvais. Je souhaite beaucoup de bonheur à tous ces jeunes indiens, qu’ils soient fiers de leurs racines et de leur identité, qu’ils nous apprennent ce que nous ne connaissons pas et qu’ils puissent participer au développement de leur nouvelle génération.
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« Notre rencontre avec l’âme indienne » – M et Mme Petruccelli
Je crois que cette première rencontre avec l’âme indienne, s’est faite par le cinéma. Je devais avoir sept ans lorsque mon grand-père m’emmena voir le film « Crazy Horse » de George Sherman avec Victor Mature sorti en 1955. Victor Mature avec sa flamboyance campait un personnage de Crazy Horse plus proche des demi-dieux de l’antiquité grecque que du chef de guerre et homme-médecine sioux Oglala même si malgré une histoire romancée, le scénario du film restait assez proche des faits marquants de la vie d’un des plus célèbres héros de la nation sioux.
Il y eut ensuite à peu près à la même époque de mon enfance « Run of the arrow » (en français « Le jugement des flèches ») de Sam Fuller avec Rod Steiger sorti en 1957 qui reprend dans la scène de la course à pied qui donne son titre au film, l’histoire vraie survenue à John Colter célèbre trappeur qui fut l’un des compagnons de Lewis et Clarke.
Puis ensuite « Cheyenne Autumn » de John Ford avec Richard Widmark sorti en 1964 qui raconte le long périple de la tribu Cheyenne échappée de sa réserve aride dans l’Oklahoma pour rejoindre les terres ancestrales dans le Wyoming poursuivie par les soldats de l’armée américaine.
Ces films présentaient pour la première fois les indiens des plaines non plus comme les «hostiles» sauvages stéréotypés qui attaquaient les chariots de pauvres émigrants sauvés de justesse par l’arrivée de la cavalerie au son du clairon, mais comme un peuple fier avec ses rites complexes et ses coutumes basées sur le courage, le dépassement de soi, la lutte pour la liberté contre l’oppression, le respect de la parole donnée, empreint de spiritualité remontant dans les temps anciens et en totale symbiose avec la nature, tout pour émerveiller un jeune garçon, avec en plus des paysages montrant des espaces immenses et vierges de toute présence humaine, d’une beauté irréelle.
Il y eut bien d’autres films qui mettaient en valeur la culture des Indiens des plaines. Je crois les avoir tous vus. Pour n’en mentionner que certains comment ne pas oublier l’impact que firent sur moi, « A man Called Horse » de Elliott Silverstein avec Richard Harris sorti en 1970 d’un grand réalisme sur la représentation de la danse du soleil, « Soldier Blue » de Ralph Nelson avec Peter Strauss sur le massacre de Sand Creek sorti en 1970, « Man in the Wilderness de Richard Sarafian avec Richard Harris sorti en 1971, « The Mountain Men » de Richard Lang avec Charlton Heston sorti en 1980 sur les grands rendez-vous d’été des trappeurs et des tribus indiennes, «The last of the mohicans» de Michael Mann avec Daniel Day Lewis et Russel Means sorti en 1992, « Geronimo » de Walter Hill avec Wes Studi , Jason Patrick, Gene Hackmann dans le rôle du général George Crook « Natan Lupan son nom chiricahua », et Robert Duval dans le rôle de l’éclaireur Al Sieber, « The New World » de Terence Malick sur les premiers arrivants dans le Nouveau Monde avec Colin Farrell sorti en 2005, « The Revenant » de Alejandro Gonzales Innaritù avec Leonardo di Caprio sur l’histoire véridique survenue au trappeur Hugh Glass, et bien sûr comment ne pas les citer : les exceptionnels « Jeremiah Johnson » de Sydney Pollack avec Robert Redford sorti en 1972 et « Dances with Wolves » avec Kevin Kostner sorti en 1990.
Cet attachement à la civilisation des indiens des plaines, n’a fait que croitre avec la lecture de plusieurs livres majeurs tels que « Les premiers peuples des plaines » et « Histoire des Sioux » de George Hyde, « Bury my heart at Wounded Knee » de Dee Brown, « Histoire des Cheyennes » de George Bent, fils de William Bent et de Owl Woman la fille du Chef White Thunder gardien des flêches-médecine , « Crazy Horse, the Strange man » de Mari Sandoz, « The Blackfeet , raiders of the Northern plains » de John Ewers, « Hanta Yo » de Ruth Beebe Hill qui raconte la vie d’un clan sioux entre 1750 et 1830, les deux tomes de l’expédition de Lewis et Clarke, « The American Heritage Book of Indians » de William Brandon etc…
J’ai également rapidement compris que le mythe américain de la conquête de l’Ouest et de la «Destinée Manifeste des Etats Unis d’Amérique» s’est faite entre autres par l’extermination plus ou moins violente mais certainement voulue de la culture, de la civilisation et de l’âme indienne.
Pendant mes études universitaires, j’ai voulu faire un mémoire et une conférence sur « Le génocide indien en Amérique du Nord » qui m’a valu l’estime de mes camarades.
Cette culture qui était sans doute la plus proche de celle du Paléolithique, surtout avant la découverte du cheval vers 1750, aurait pu par la tradition orale, qui remontait dans la nuit des temps, nous apprendre beaucoup sur la spiritualité et les rites qui accompagnèrent le passage de l’homme ancien à l’Homo Sapiens.
La belle partie de cette histoire est que mon épouse partage cette même passion pour la civilisation des indiens des plaines. Lorsque nous vivions aux Etats Unis nous nous sommes rendus entre autres sur des lieux célèbres de la piste de Lewis et Clarke, nous avons pris la piste de Santa Fé et nous sommes arrêtés au fort Bent ou un forgeron nous a forgé, comme à l’époque, un de ces fameux clous qui tenaient ensemble des pièces de bois des chariots bâchés qu’utilisaient les émigrants, chariots dont les ornières creusées par des centaines de passages sont toujours visibles sur certaines portions de cette même piste de Santa Fé. Je me souviens que lorsque nous traversions l’Oklahoma avec notre chienne qui nous a accompagné partout jusqu’au « John Ford Promontory Point » à Monument Valley, je lisais à voix haute en traduction simultanée « Son of the Morning Star » , livre exceptionnel qui raconte l’histoire parallèle de tous les protagonistes jusqu’à leur rencontre un après-midi de juin à la Little Bighorn, pendant que mon épouse conduisait notre Jeep Cherokee ( on ne se refait pas ). Mon épouse est d’ailleurs membre du groupe « Pow Wow Nation « sur Facebook.
Nous nous sommes également beaucoup documentés sur toutes les tribus des plaines, des Appalaches et des Grands Lacs, sur l’arrivée des colons et des premières rencontres avec l’homme blanc, sur les premiers coureurs des bois, les interprètes des tribus, les truchements comme on les appelait alors, sur le commerce des peaux de castors et l’épopée des compagnies de trappeurs entre 1820 et 1837 avec les fameux rendez-vous d’été, et la vie de personnages connus et moins connus comme Jedediah Smith, Jim Bridger, Hugh Glass, Tom Fitzpatrick, John Colter, Pierre Esprit Radisson, les frères la Verendrye, Etienne Brulé, Etienne Provost, Daniel Boone, Toussaint Charbonneau qui accompagna l’expédition de Lewis et Clarke, et qui furent parmi les premiers à connaître et assimiler la culture et l’âme indienne.
Avec les années, l’aspect romantique s’est quelque peu dissipé pour reconnaître et accepter la réalité bien plus violente, cruelle et agressive de ces peuples premiers qui vivaient de la chasse et de la guerre permanente pour la suprématie des territoires de chasse, entre eux, bien avant la rencontre avec l’homme blanc. Mais nous restons tous deux épris de la spiritualité de cette civilisation disparue.
Quand mon épouse m’a parlé du travail remarquable qu’accomplit l’école indienne Saint Joseph du Dakota auprès des enfants sioux lakotas des réserves du Dakota du Sud, nous avons voulu apporter notre pierre à cet édifice de reconstruction de l’identité indienne par l’éducation. Le projet de financement d’une écurie et d’un centre équestre au sein de l’école, pour aider les enfants les plus en difficulté par l’équithérapie nous a emballé. « Shunka Wakan » et « Tatanka » ne sont-ils pas les animaux sacrés de la nation sioux…
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« Ils étaient les premiers vrais écologistes » – Mme Josette Deceglie
Tout a commencé en décembre 2013 quand j’ai reçu un joli petit coffret de Noël préparé avec soin. C’est là que j’ai découvert l’existence de l’école indienne St Joseph du Dakota.
C’est donc là que j’ai appris que les familles pauvres amérindiennes étaient regroupées, confinés dans des réserves ; cela m’a beaucoup touchée, surtout quand on sait que le peuple amérindien était le tout premier installé sur la terre d’Amérique ; ils étaient les premiers vrais écologistes, vivaient tranquillement en respectant la nature. Puis, ils ont été pourchassés, humiliés et massacrés : [ôte-toi de là, que je m’y mette !] ! C’est vraiment trop injuste, cruel et révoltant, ce peuple amérindien ne méritait pas cela.
Les Amérindiens ont une bonne culture, de belles valeurs. C’est toujours intéressant d’apprendre la culture de chaque peuple.
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« On leur donne tout ce qu’il faut pour une vie complète » – Arlette
J’ai connu St Joseph du Dakota en 2010 lorsque j’ai reçu un courrier de l’association qui m’a tout de suite plu car les Indiens m’ont toujours attirée. Mon intérêt pour les Indiens remonte à l’enfance, lorsque je regardais la télévision ; tout m’intéressait, les paysages, leur façon de vivre et leurs valeurs. Aussi, je suis très sensible aux enfants. Quand je vois un enfant malheureux, je dois l’aider.
J’aime la façon dont on s’occupe des enfants à l’École indienne St Joseph du Dakota. On leur offre un cadre familial, c’est tellement important. On leur donne tout ce qu’il faut pour une vie complète, tant sur le plan éducatif que sur le plan spirituel ! Ils apprennent des valeurs comme l’amitié, le partage et la responsabilité. Enfin, j’apprécie beaucoup les cartes que je reçois régulièrement ; j’en fais des collages. Il y a toujours de jolis motifs que j’utilise pour mes réalisations. J’espère que davantage de personnes soutiendront la mission de l’École indienne St Joseph du Dakota afin de pouvoir aider encore plus d’enfants.
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« Les enfants doivent se sentir bien dans un tel environnement » – Mme Eliane Josserand
Sensibilisée depuis mon adolescence par le sort dramatique réservé aux populations des Indiens d’Amérique du Nord, je soutiens comme vous l’Association de Saint Joseph du Dakota pour la prise en charge, l’éducation, les soins et l’affection qui leur sont apportés dans le respect des traditions de leurs ancêtres. Les enfants doivent se sentir bien dans un tel environnement.