COVID-19

10 février 2021
L’École indienne St Joseph du Dakota nommée
« meilleure
association”  en 2020  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant l’année 2020, l’École indienne St Joseph du Dakota a démontré à son personnel, aux communautés locales et à l’Etat ce que signifie “l’Esprit St Joseph” (Saint Joe Strong).

Alors qu’il aurait été plus simple de ne rien faire et d’attendre de voir ce qui passe, l’École indienne St Joseph du Dakota a fait preuve d’une réelle capacité d’anticipation face à la pandémie. C’est pour cela qu’elle a été élue « Meilleure Association » par la Chambre de commerce et d’industrie de Chamberlain, lors d’un gala de remise de prix le 6 février 2021.

Le comité de sélection a salué les points suivants :

  • Les employés du service à l’enfance ont su trouver des solutions innovantes pour répondre aux besoins des familles, notamment en envoyant les devoirs au domicile des élèves, et en distribuant des colis contenant des articles d’hygiène, de la sauge et des prières, pour soutenir les personnes âgées et les agents de santé locaux.
  • Ne sachant pas quel serait l’impact de la pandémie sur la générosité des donateurs, le service de développement de l’école a pris les devants, en réorganisant l’environnement de travail pour garantir la sécurité sanitaire, et en assurant une continuité de communication avec les donateurs.  L’équipe a déployé tous ses efforts pour que les ressources financières restent assurées pendant cette période.
  • La proximité avec les familles a été maintenue de manière constante,  avec le développement du site  “sjiskids.org“, permettant de rester connectés, et grâce au service de soutien psychologique, qui a pris en charge les besoins émotionnels et matériels des familles. Ainsi, des colis alimentaires ont été distribués à tous les familles à plusieurs reprises.
  • Malgré le manque de visibilité, tout a été mis en oeuvre pour réouvrir l’école en août. Les équipes ont examiné chacun des aspects: les contrôles médicaux, la quarantaine, l’isolement si nécessaire, l’enseignement à distance, la distanciation sociale avec des plans de circulation au sein du campus. Lorsque le jour de la réouverture eut lieu, les familles ont remis leurs enfants avec confiance et, depuis, l’école poursuit sa mission avec détermination.
  • L’École indienne St Joseph du Dakota est un formidable atout pour les communautés locales. C’est une association qui a tenu bon face à l’incertitude, avec une vision qui correspond à sa mission, et qui regarde vers l’avenir avec force et détermination.

Ce prix revient également aux donateurs français, qui, grâce à leur indéfectible soutien pendant cette période difficile, a permis à L’École indienne St Joseph du Dakota de surmonter tous ces défis!

 

31 décembre 2020
Faire preuve de résilience pendant cette période difficile

Les infirmières de l’École indienne St Joseph du Dakota portent un équipement de protection individuelle (EPI) pendant qu’elles préparent le retour des élèves.

“J’ai peur que ma grand- mère meurt,” confie un jeune garçon de l’École indienne St Joseph du Dakota à son conseiller psychologique.

Les élèves sont nombreux à exprimer leur inquiétude. Tandis que cet élève se fait du souci pour sa grand-mère, d’autres s’inquiètent pour leur mère, leur père, leurs oncles et tantes, leurs cousins.

Des études montrent que le COVID-19 affecte inégalement les communautés et les personnes de couleur aux Etats- Unis. La pandémie touche particulièrement les communautés amérindiennes, qui encourent un risque plus élevé en raison d’un accès limité dans les réserves aux services de santé, à un logement décent, à l’eau courante et aux autres infrastructures de base. Sans oublier que les disparités en matière de santé, comme l’obésité, le diabète et les addictions rendent les Amérindiens plus vulnérables et augmentent ainsi leur risque d’être infectés par le COVID-19.

Au moment où cet article est écrit, un Amérindien sur 750 meurt du COVID- 19 aux Etats- Unis.

Des amis, de la famille, des voisins et des membres des communautés de quelques-uns des élèves à l’École indienne St Joseph du Dakota ont été infectés ou sont morts en raison du COVID-19.

“J’ai un élève dont la mère est actuellement à l’hôpital après avoir contracté une pneumonie suite à des complications liées au COVID-19 » déclare un conseiller de l’école. “Cet élève est souvent très inquiet pour sa maman et se met à pleurer quand il pense à elle.”

Un autre conseiller s’exprime à son tour : “L’un de mes élèves connaît une telle anxiété que cela a des répercussions sur sa vie quotidienne. Il s’inquiète tellement tout au long de la journée, qu’il est fortement perturbé dans son travail scolaire.”

C’est une réalité surprenante, de penser à ce que les enfants vivent et quels mécanismes ils mettent en oeuvre face au virus… mais c’est pourtant ce qu’ils font. Ils sont si résilients.

Malgré les changements qui ont eu lieu au premier semestre et qui vont se poursuivre au second, les enfants se débrouillent plutôt bien. Le service de soutien psychologique leur propose ainsi des entretiens individuels, des séances d’art-thérapie, d’équi-thérapie, des jeux, et des ateliers sur la prévention et les dangers de la drogue et de l’alcool.

“En fonction des élèves, certaines séances sont uniquement consacrées à l’écoute de ce qu’ils vivent. Nous compatissons avec l’inquiétude qu’ils expriment ; puis nous envisageons, même s’il est tout à fait normal de s’inquiéter, les différents moyens possibles pour y faire face, afin que cela ne les atteigne pas émotionnellement, mentalement et physiquement », déclare l’un des conseillers psychologiques. “Donc, l’idée c’est d’aller plus loin en proposant des techniques et des outils qui permettront de s’adapter, de gérer et de relâcher le stress emmagasiné dans le corps ».

Les élèves ont exprimé qu’ils se sentaient plus en sécurité à l’École indienne St Joseph du Dakota grâce aux mesures complémentaires mises en place sur le campus, à savoir :

  • Répartir les élèves en plusieurs petits groupes par niveau scolaire tout au long de l’année
  • Tester tous les élèves présentant des symptômes du COVID-19 à leur arrivée
  • Confiner les élèves dans leur maison d’accueil pendant plusieurs semaines et recourir à l’école à distance jusqu’à ce qu’ils puissent retourner en classe.
  • Faire des tests de manière aléatoire sur les membres du personnel qui travaillent au contact des enfants afin d’éviter que les personnes asymptomatiques ne contaminent les autres.
  • Limiter les déplacements hors du campus pour la sécurité des enfants
  • Porter un masque pour tous les élèves et le personnel.

Cela n’est qu’un aperçu des différentes mesures qui ont été prises. Il y a eu de nombreux changements, et les élèves, autant que le personnel, se montrent à la hauteur du défi.

“Les élèves ont bien compris les dangers du virus et l’impact qu’il pouvait avoir, notamment sur leurs aînés,” dit un autre conseiller. “Les familles et les parents nous ont exprimés toute leur gratitude quant aux mesures sanitaires mises en place sur le campus pour le bien de leurs enfants ».

Nous souhaitons également vous exprimer notre gratitude. Sans votre générosité, nous n’aurions pas été en mesure de faire face à la pandémie de manière aussi concrète et efficace.

Veuillez garder l’École indienne St Joseph du Dakota dans vos prières alors que nous continuons à lutter contre le virus COVID-19 et faisons notre possible pour garder en sécurité et en bonne santé les jeunes enfants Lakota qui en ont le plus besoin.

Philámayaye — merci — pour votre fidèle soutien pendant cette période difficile

 

28 décembre 2020
L’École indienne St Joseph du Dakota mise sur ses points forts pour accueillir ses élèves.

 

L’École indienne St Joseph du Dakota est heureuse d’accueillir aujourd’hui ses élèves du primaire et du secondaire à leur retour des vacances de Noël.

Au retour des élèves, les familles d’accueil doivent appliquer le même protocole sanitaire que celui mis en place en automne dernier avec quelques changements liés aux dernières informations et aux leçons tirées des 5 derniers mois :

  • Les élèves s’enregistrent d’abord au Centre de santé pour passer un contrôle médical et un dépistage COVID-19. Si un élève présente des symptômes, il effectue un test.
  • Là encore, des maisons de convalescence sont mises à disposition pour les élèves testés positifs.
  • Pendant les trois premières semaines, les élèves du primaire suivent leurs cours à distance depuis leur maison d’accueil, afin de voir si aucun d’entre eux ne développe de symptômes.
  • Et il est demandé aux familles d’accueil de ne pas soumettre les enfants à des contrôles pendant ces trois semaines afin d’observer l’évolution des symptômes et des interactions entre eux.

C’est une bonne nouvelle de pouvoir annoncer que 14 nouveaux élèves sont arrivés sur le campus, y compris un élève en CP qui a rejoint la classe CP-CE1. Les enseignants des classes de CP et de CE1 travailleront ensemble pour aider les élèves de cette classe à double niveau.

Parmi ces nouveaux élèves, certains ont déjà fréquenté l’école, d’autres ont un frère ou une soeur qui sont déjà à l’école; c’est pourquoi il est si important de continuer à travailler avec l’ensemble des familles pendant l’année scolaire.

2020 a été une année pleine de nouveaux défis durant laquelle l’École indienne St Joseph du Dakota a dû faire des choix difficiles. C’est une année où l’école a su déployer ses forces et sa persévérance pour faire face à l’inconnu. Mais aussi grandes les difficultés furent elles, chacun a fait preuve de résilience, de créativité et d’ingéniosité qui sont l’incarnation même des valeurs de l’École indienne St Joseph du Dakota.

Un immense merci aux membres du personnel de l’école qui font de leur mission une priorité absolue dans leur quotidien. Il est certain que leur incroyable dévouement, leur énergie, leurs efforts, leur patience au premier semestre seront poursuivis sans relâche en 2021 car il est essentiel, au second semestre, de maintenir en bonne santé l’ensemble des élèves et le personnel du campus.

 

9 novembre 2020
Se connecter : comment l’École indienne St Joseph du Dakota gère l’enseignement à distance

Toute la vie on apprend – comme le dit le dicton. Mais que se passe-t-il réellement lorsqu’il s’agit d’apprendre et de vivre au même endroit tous les jours ? Quel genre de défis cela représente-t-il ?

L’École indienne St Joseph du Dakota, qui a toujours eu la chance de pouvoir séparer la maison de l’école, a su faire face à ce nouveau défi, en ayant l’idée de transformer le salon des maisons d’accueil en salle de classe. Et cela grâce au soutien de généreux donateurs et à une organisation minutieuse de la part des membres du personnel.

Au cours du printemps et de l’été derniers, lorsqu’il est devenu évident que l’enseignement à distance serait nécessaire en 2020-2021 pour aider à lutter contre le COVID-19, le personnel de l’École indienne St Joseph du Dakota a travaillé ensemble pour concevoir une solution qui a nécessité de beaucoup de temps, d’énergie et… d’ordinateurs portables.

Mais pas seulement d’ordinateurs portables. Du matériel supplémentaire était indispensable pour permettre aux élèves de poursuivre leurs études pendant une situation de quarantaine, que ce soit depuis leur maison d’accueil, sur le campus, ou depuis leur domicile dans les réserves.

Ainsi, en plus des ordinateurs portables pour les élèves du CE1 à la 4ème, l’école a dû acheter :

  • Des consoles d’administration Google
  • Des éléments d’inscription Google
  • Des mallettes de transport
  • Des boitiers WiFi (appareils pour bénéficier d’une connexion Internet) et les forfaits requis
  • Des webcams pour les enseignants
  • Des garanties de 3 ans pour les appareils

Si la technologie est coûteuse, cet obstacle financier a été dépassé grâce au soutien de généreux donateurs, en particulier grâce à la famille Alphin.

“Debby et moi avons des petits-enfants qui apprennent en ligne ; et même si ce n’est pas la même chose qu’être en classe, ils peuvent se connecter à leurs professeurs et continuer à apprendre” déclare Steele. “Notre espoir, c’est que les élèves de l’École indienne St Joseph du Dakota puissent continuer à étudier pendant cette période de COVID-19.”

Un autre obstacle à surmonter a concerné principalement les professeurs. En effet, ceux-ci ont dû transférer tous leurs cours et devoirs en ligne.

« Il y a eu une courbe d’apprentissage chez les professeurs », explique Sharmel, directeur de l’école. « Cela été difficile pour eux d’équilibrer l’enseignement en présentiel avec Google Classroom et Google Meet pour les devoirs scolaires en ligne, sans compter le surplus de préparation lorsqu’il faut télécharger les travaux des élèves, les noter et communiquer en ligne…mais les professeurs s’y sont mis ».

L’École indienne St Joseph du Dakota a réussi à s’adapter et à relever tous ces défis car plus de 200 enfants Améridiens comptent sur elle, et il n’est pas question de les laisser tomber. Oui, cette année, le chemin a été semé d’embûches. Mais, si de nouveaux défis arrivent, car il y en aura certainement, l’École indienne St Joseph du Dakota continuera à chercher les meilleures solutions.

« Nous travaillons chaque jour à chercher ce qui peut être positif », déclare Sharmel. « Cette année a augmenté notre croissance et notre confiance dans la technologie.  Nous avons pris conscience de la valeur de l’enseignement en présentiel. Nous avons été amenés à regarder les choses avec un regard différent et à devenir créatif »

 Les bonnes choses sont toujours là … et c’est sur elles que l’École indienne St Joseph du Dakota a décidé de se concentrer, afin de surmonter les défis à venir.

 

13 octobre 2020
Nos super héros portent des masques !

Batman et Spiderman ont deux choses en commun – ce sont des super-héros et tous les deux portent un masque. On pourrait dire la même chose du personnel et des élèves de l’école indienne St Joseph du Dakota. Car eux-aussi portent un masque et sont prêts à utiliser leurs compétences de super-héros pour affronter la journée !

C’est peut-être une façon légère d’appréhender la situation actuelle, mais c’est justement le but. Les élèves s’attendent à ce que l’école montre le bon exemple en termes d’actions et de comportement, et grâce au soutien des donateurs, tout le monde porte un masque pour être un peu plus en sécurité à l’école.

Compte tenu du long chemin parcouru, c’était un obstacle de plus à surmonter pour l’école.

Les élèves apprécient les différents motifs qui rendent leurs masques ludiques et un peu plus amusants à porter.

En juillet, l’école indienne St Joseph du Dakota, a lancé un appel. Après avoir distribué des masques en tissu aux personnes dans le besoin dans les réserves indiennes pendant l’été (ces communautés ont été particulièrement touchées par le COVID-19), l’école devait commencer à stocker des masques pour le retour des élèves. Pour cela, l’école a demandé aux donateurs avec des compétences en couture de confectionner des masques pour les élèves et les employés de l’école. C’est incroyable de voir combien de personnes ont répondu à cet appel.  Chaque employé et élève ont désormais un masque confectionné par un donateur attentionné.

« Nous sommes tellement reconnaissants qu’un si grand nombre de personnes aient choisi de soutenir notre école pendant une période aussi difficile », a déclaré Joe, chef de la mission d’intégration de l’école St Joseph du Dakota, dont le bureau est rempli de boîtes de masques en tissu, avant d’être distribuées au personnel et aux élèves. « Les élèves ont adoré les différents modèles et les motifs sympathiques. Cela les a motivés à porter leurs masques ».

Mais le personnel du Centre de santé et des familles avait besoin de masques chirurgicaux, ce qui a créé un nouveau problème à résoudre.

Le personnel du centre de santé a la chance de disposer d’ EPI approprié pour prendre soin des élèves.

L’acquisition d’équipement de protection individuelle (EPI) approprié pour la sécurité du personnel et des élèves a été extrêmement difficile. L’Ecole indienne St Joseph du Dakota est principalement une école et les écoles ne sont pas considérées comme prioritaires en matière d’EPI, à l’inverse des cliniques, des hôpitaux et des maisons de retraite. Cependant, pour suivre les directives des Centres de contrôle et de prévention des maladies, il a fallu fournir au personnel des masques chirurgicaux lorsqu’ils ont à s’occuper d’élèves soupçonnés ou confirmés d’avoir contracté COVID-19.

Il s’agissait là d’un problème que l’école ne savait pas comment résoudre, mais une fois de plus, des donateurs bienveillants – d’autres super-héros – sont venus à la rescousse.

L’association « Rising Hearts » a fait un don à l’école de 650 masques KN95 (en France, ce sont les masques FFP2) pour être utilisés dans le centre de santé et la maison de convalescence par les élèves malades ou suspectés de COVID-19.

« Mon grand-père s’appelait Nyal Brings », a déclaré Jordan Daniel, directeur exécutif de Rising Hearts, qui a coordonné le projet. « Il a soutenu les jeunes de l’école indienne St Joseph, et c’est une tradition que je suis honoré de perpétuer.

Ce don a été une immense bénédiction à plusieurs niveaux.

« Les prix de tous les EPI ont augmenté de façon exponentielle, et ils sont chers », a déclaré Michelle, directrice de la santé et du bien-être à l’école indienne St Joseph du Dakota. « De plus, les masques étant très difficiles à trouver, ce don a d’autant plus de valeur ».

Michelle a raison. Toutes ces bénédictions sont inestimables si l’on considère la tranquillité d’esprit, la sécurité et la protection qu’ils offrent au personnel et aux élèves.


Le port de masques est un moyen de protéger les élèves et le personnel pendant la pandémie de COVID-19 et leur permet de rester ensemble.

 

6 octobre 2020
L’École indienne St Joseph du Dakota aide les jeunes amérindiens à poursuivre leur études

 

Hope a obtenu son baccalauréat en 2018. Depuis lors, elle poursuit ses études à l’université  grâce aux                                             bourses de l’École indienne St Joseph du Dakota.

Saviez-vous que l’École indienne St Joseph du Dakota a déployé d’importants moyens pour ses élèves et pour les jeunes d’origine amérindienne ayant eu le baccalauréat, afin de les aider à poursuivre leurs études et atteindre leurs objectifs?

Parmi eux, il existe un programme de bourses, qui vient d’accorder pour le 1er semestre des bourses d’études, à hauteur de 90 200 dollars, à des jeunes sioux lakota. Ainsi, 81 bourses ont été attribuées à 22 anciens élèves de l’école, à 17 membres de leur famille, et à 42 jeunes membres d’une tribu indienne reconnue par le gouvernement fédéral, et poursuivant des études supérieures.

Hope McCloskey, ancienne élève de l’École indienne St Joseph du Dakota, est membre de la tribu sioux de Rosebud et étudiante à l’Université Augustana (Dakota du Sud), en double cursus Communication et Média.

Hope McCloskey reconnaît que la bourse d’étude de l’École indienne St Joseph du Dakota lui a permis de relâcher la pression financière et qu’elle a toujours dépassé ses attentes. “Cette bourse m’a vraiment permis de me concentrer sur mes études et non sur la façon dont j’allais les financer. Elle m’a aussi permis de savoir que l’École indienne St Joseph était là pour moi et qu’elle serait très probablement toujours là pour moi. J’apprécie tellement d’avoir été soutenue, alors qu’on pourrait penser que l’école puisse  oublier ses élèves une fois l’établissement quitté”, dit la jeune femme.

Après ses études, Hope McCloskey espère travailler au service d’information d’une radio, ou travailler sur des émissions de télévision. Elle encourage d’autre étudiants d’origine amérindienne à soumettre eux aussi une demande de bourse. “Allez y! N’hésitez pas! J’ai obtenu une bourse au moment où j’en avais le plus besoin; et cela a comblé mes attentes”, dit -elle.

Danielle Kucera, une ancienne élève de l’École indienne St Joseph du Dakota qui a bénéficié d’une bourse d’études, en est devenue la directrice adjointe, pour la communication et les actions de sensibilisation. Elle témoigne:

« La bourse de l’École indienne St Joseph a été une véritable bénédiction. Après avoir été informée que j’avais été sélectionnée, j’ai reçu plusieurs courriels et appels téléphoniques tout au long de l’année scolaire pour vérifier que tout allait bien pour moi. Je me disais : « Ils croient suffisamment en moi pour m’accorder la bourse et continuer à me suivre? »

« Cette bourse est devenue un soutien majeur pour obtenir mon diplôme de premier cycle et ceux des cycles supérieurs, et je suis tellement reconnaissante pour ce soutien! Chez les Amérindiens, les anciens disent que la boucle est bouclée. J’ai reçu plusieurs bourses de l’École indienne St. Joseph du Dakota et j’ai maintenant la chance de travailler dans un établissement qui continue à soutenir les rêves des élèves d’origine amérindienne et d’en faire une réalité! ” dit-elle.

Le programme de bourses a été créé au profit des élèves d’origine amérindienne qui souhaitent poursuivre des études. Grâce à la générosité des donateurs, l’École indienne St Joseph du Dakota octroye des bourses d’études depuis 1985. Le coordinateur des anciens élèves, Andy Lepkowski explique qu’il a aidé des élèves de tous horizons à réaliser leurs rêves:  « Non seulement ces étudiants obtiennent des diplômes, mais fondent aussi des familles et sont de bons modèles pour leurs enfants et les autres membres de leur famille. ”

Les bourses sont accordées selon des critères financiers et les résultats scolaires. Les demandes de bourse sont reçues en automne et au printemps et sont attribuées en fonction de la preuve d’inscription à une tribu indienne, du nombre de candidats et des fonds disponibles. « Les anciens élèves de l’École indienne St Joseph du Dakota sont devenus infirmières, médecins, enseignants, avocats, soudeurs, travailleurs sociaux, conseillers et plus encore», a déclaré Andy Lepkowski.

Un grand merci à tous nos généreux donateurs qui rendent ce programme possible!

 

19 août 2020
Le bibliobus  accomplit sa mission différemment cette année

Le bibliobus, une initiative de l’école indienne St Joseph du Dakota, a eu un fonctionnement un peu différent cette année. Normalement, le camion et la remorque deviennent une mini-bibliothèque sur roues qui parcourt près de 4 828 km en se déplaçant d’un endroit à l’autre. Les livres sont placés sur des étagères, séparés par âge et par genre, pour offrir un large choix aux membres des communautés qui vivent dans les réserves. Des centaines de personnes s’arrêtent pour regarder les livres et en ramener à la maison un, deux ou pleins les bras pour elles-mêmes et leurs enfants.

Le covid-19 a changé cela – ou du moins il a essayé.

L’école indienne Saint Joseph du Dakota savait qu’elle n’allait pas être en mesure d’offrir aux gens la possibilité de monter dans le bibliobus et de feuilleter des livres, comme d’habitude. Mais, annuler le bibliobus n’était pas quelque chose qu’elle voulait faire. Covid ou pas, le besoin était toujours là.

Alors, plutôt que d’abandonner, l’école a trouvé une nouvelle façon de faire. Avec des milliers de livres rangés dans des cartons dans la remorque, le bibliobus de l’école indienne St Joseph a pris la route cet été pour continuer à distribuer des livres comme il le fait chaque année. Le bibliobus s’est rendu à Fort Thompson, dans la réserve Lower Brule, au centre de santé amérindien Wagner, au centre tribal de Rapid City, au Centre tribal de Sioux Falls, Kyle, Eagle Butte, Rosebud et Fort Yates, dans le Dakota du Nord et a livré 9 010 livres au total. Les livres ont été déchargés à une distance sécuritaire pour que les gens viennent choisir dans un environnement plus spacieux. Les directives du Centre de contrôle des maladies ont été suivies pour rendre la distribution des livres aussi sûre que possible.

Les gens étaient excités et, à chaque arrêt, accueillaient le bibliobus avec enthousiasme.

Bien sûr, chaque trajet pour atteindre les différentes destinations a eu sa part d’aventure. Dame Nature a gonflé ses muscles plusieurs fois en nous envoyant des orages violents.  Malgré la grêle, la pluie, les éclairs et le tonnerre, la chaleur du soleil est restée présente. Sans l’aide de la météo, mais avec courage, l’équipe Saint Joseph a pu accomplir cela grâce à toutes les merveilleuses personnes qui soutiennent le projet.

« On ne s’ennuie jamais sur les routes du bibliobus,” raconte Andy, qui coordonne le programme. “Les gens adorent le bibliobus et nous sommes tellement bénis de pouvoir accomplir ce travail ».

Trouver une nouvelle façon pour continuer nos actions est devenu la tendance dans tous les programmes de l’école. Certes, l’expérience du bibliobus a été différente cet été, sans les poignées de main habituelles et les gestes d’amitié. Mais au final, continuer à assurer le bibliobus était important, quoiqu’il arrive. La lecture et l’éducation sont essentielles, surtout pour les communautés démunies comme celles des réserves amérindiennes. Les bibliothèques sont rares dans les réserves, et la plus proche se trouve à plus de 80km.

C’est pourquoi l’école indienne Saint Joseph du Dakota ne s’arrête pas et continuera à trouver de nouvelles façons d’agir pour aider les enfants amérindiens et leur famille- dans leur âme, corps, cœur et esprit.

 

16 juillet 2020
Flexibilité et bien commun

L’un des principes fondamentaux de l’école indienne Saint Joseph du Dakota est depuis toujours orienté vers la recherche du bien commun. Cela signifie tout simplement de faire des choix et prendre des décisions pour le plus grand bien de tous, et pas seulement la majorité.  Lorsque l‘on intègre ce principe dans la prise de décision, la flexibilité de chacun est alors nécessaire.

Pendant cette période d’incertitude, l’un des défis majeurs de l’école indienne Saint Joseph du Dakota a été de prendre des décisions sur la manière dont elle allait gérer la suite. Avec le retour des élèves sur le campus et des employés qui travaillent avec eux, l’école est confrontée à un nouvel afflux de personnes sur le campus. Une fois de plus, l’école est revenue sur ce principe : Qu’est ce qui est le mieux pour toutes les personnes concernées ?

Prenant effet à partir du lundi 20 Juillet, les mesures de sécurité seront renforcées dans chaque zone du campus :

  • A leur arrivée sur le lieu de travail, les employés doivent prendre leur température et l’enregistrer.
  • Le port du masque est obligatoire dans tous les espaces communs fermés, c’est à dire les lieux où deux personnes, ou plus, se retrouvent ensemble sans la surveillance d’un superviseur. Cela concerne les couloirs, les salles d’études, les salles de repos. Les espaces de travail sont sous la responsabilité des directeurs et des superviseurs.
  • La distanciation sociale doit être respectée
  • Le lavage des mains doit être effectué régulièrement

Il est entendu que la santé et la sécurité des étudiants est la priorité absolue. Si l‘école met en place un ensemble de bonnes pratiques, c’est avant tout pour continuer à assurer sa mission et servir ses principaux groupes d’intérêt, que sont les élèves et leurs familles, ainsi que les donateurs.

Il est impératif de faire remonter immédiatement aux Ressources Humaines toute situation en lien avec le COVID-19. Cela permettra un examen et des recommandations en fonction des circonstances particulières et du bien commun.

L’école indienne Saint Joseph s’engage à être aussi transparente que possible, et est guidée par les seuls intérêts des élèves et des employés.

C’est une période où chacun doit faire preuve d’encore plus de flexibilité que jamais.

 

19 juin 2020
Bien plus qu’un aliment : la nourriture, un lien qui unit les gens

 

Les équipes de l’école indienne Saint Joseph du Dakota préparent les colis alimentaires pour les élèves et leurs familles dans les réserves du Dakota du Sud

Que ce soit autour d’une table, ou livrée chez ceux qui en ont besoin, la nourriture rassemble les gens. La nourriture peut être l’expression d’une culture, d’un geste d’amour, d’un lien très fort qui réunit la famille et les amis.

Les portes des maisons d’accueil et de l’école sont fermées mais nos cœurs sont ouverts. Récemment, l’école indienne Saint Joseph a livré de la nourriture aux populations les plus défavorisées de la réserve indienne de Crow Creek.

Voici notre mission. Voici ceux que nous servons. Voici pourquoi nous le faisons…

Certains de nos élèves habitent un endroit où il n’y a ni panneau de signalisation, ni adresse, ni trottoir. Ceux-là étaient le plus difficiles à trouver, mais nous avons pu livrer tous ceux qui étaient sur notre liste, et même plus encore !

Au cours de nos livraisons, nous avons revu certains de nos anciens élèves, ainsi que nos élèves actuels et leurs familles (en gardant une distance physique nécessaire). C’était réconfortant et déchirant à la fois. Les moments passes ensemble nous manquent. Alors que nous sommes connus pour être démonstratifs, le fait de ne pas pouvoir donner une accolade ni même serrer la main de ceux que l’on rencontrait et avec qui l’on parlait a été difficile pour nous. Les enfants et les adultes nous ont exprimé leurs espoirs et leur souhait de revenir cet automne. Ils nous ont dit combien ils avaient hâte de retrouver le personnel, les amis et les activités de l’école St Joseph.

Les familles ont été si reconnaissantes pour les colis alimentaires et nos messages d’encouragement. La nourriture nous a rassemblé une fois de plus mais d’une manière différente.

Lors de nos arrêts, à peine arrivions-nous qu’on vît un groupe d’enfants d’environ 3 à 9 ans, jouer dehors. Notre minibus, avec l’inscription « Ecole indienne Saint Joseph du Dakota », attira leur regard pendant que nous nous garions. Nous leur demandâmes s’il voulait du lait et de la nourriture ; alors leurs yeux s’illuminèrent et ils hochèrent la tête ! Le plus âgé cria “merci” pendant qu’ils récupéraient les colis que nous leur déposions. Un père de famille nous salua lorsque nous demandâmes à ses enfants s’ils voulaient du lait. On pouvait voir un sourire sur son visage, même si celui-ci était caché derrière un masque. Ses yeux exprimaient de la gratitude, attendant en toute humilité, que nous nous éloignions du trottoir.

Voici ce qui nourrit notre âme. Voici la raison pour laquelle nous travaillons à l’école Saint Joseph. C’est pourquoi il est si important de faire cela.

Si vous ne l’avez pas encore fait, nous vous invitons à vous tourner vers une personne démunie, et peut être même, à lui apporter de la nourriture …

 Aider les autres, tout en nourrissant votre âme. Cela en vaut tellement la peine.

 

11 juin 2020
Reconsidérer les choses

S’il y a bien une chose que la pandémie actuelle a fait pour nous, c’est de nous avoir appris à mieux reconnaître ce que nous considérons comme acquis lorsque nous sommes dans une vie de routine. Pour la majorité d’entre nous, cela a révolutionné notre manière d’agir et notre perception de ce qui nous tient à coeur et ce qui est essentiel. Cela a boosté notre capacité à reconsidérer les choses. Et le fait de reconsidérer une chose, puis une autre, a des effets plus que positifs.

Par exemple, quand nous avons appris que les élèves ne reviendraient pas après les vacances de printemps, nous avons dû reconsidérer notre budget d‘alimentation et réévaluer les besoins des familles qui se retrouvaient face à une situation nécessitant une aide alimentaire.  Reconsidérer les choses :  une équipe de l’école indienne Saint Joseph s’est mobilisée pour approvisionner en nourriture, plusieurs fois par mois, les familles directement dans leurs communautés.  Les familles – en réalité, les enfants- sont non seulement reconnaissantes pour ce soutien, mais nous disent qu’elles attendent avec impatience de retourner au campus ! Recueillir ces réactions en direct est une belle récompense.

Il s’agit maintenant de préparer la rentrée. Le service d’aide à l’enfance, en collaboration avec plusieurs membres du personnel du campus, a reconsidéré chaque situation, et bien plus encore :

  • La gestion du retour des élèves sur le campus, de la circulation des élèves, du dépistage, de l’historique médical et des examens médicaux, et comment y associer les parents et faire en sorte que cela se passe dans des conditions joviales et accueillantes.
  • L’ouverture du campus au public, aux visites des frères et sœurs et des familles, et aux déplacements entre groupes du même âge.
  • La mise en place d’une période d’adaptation pendant laquelle les élèves passeront les premiers jours de leur vie au campus au sein des foyers d’accueil où ils suivront leurs cours, et où leur santé sera surveillée.
  • La mise en place de tous les moyens et toutes les méthodes possibles pour offrir un apprentissage à distance, sous forme de streaming vers les foyers du campus, vers les autres salles de classe, vers le centre de santé et vers les foyers d’accueil des élèves si nécessaire.
  • La conception d’un programme d’accompagnement psychologique et d’un accès aux accompagnateurs qui respectent les gestes barrières, tout en continuant à répondre aux besoins de chaque enfant.
  • La minimisation des interactions entre les groupes d’âge, y compris vers et depuis l’école, pendant les récréations, aux toilettes et à la cantine y compris la rotation des espaces de loisirs et des horaires des classes pour réduire les flux.
  • La mise en place des meilleures pratiques en matière de soins pour les élèves qui deviennent symptomatiques ou malades, des tests de dépistage, traçage, équipement de protection individuelle, nettoyage des chambres du centre de santé et une maison de convalescence dédiée aux élèves malades.
  • Les ajustements de personnel pour soutenir ces changements et formation du personnel sur le COVID-19 et l’apprentissage à distance.
  • Le soutien spirituel qui inclue un horaire de messe flexible et le streaming en direct.
  • De nouveaux modèles afin d’assurer que des exercices de sécurité importants aient toujours lieu, que des produits d’épicerie soient disponibles, que des réparations puissent être effectuées en cas de besoin et que le centre d’apprentissage demeure opérationnel.
  • L’accès aux clubs, activités et événements communautaires en fonction de leur pertinence.
  • Enfin, comment réagir si l’État décidait de fermer à nouveau les écoles.

Au cours des prochaines semaines, après avoir réétudié la situation, nous partagerons avec vous plus de détails sur ce plan. Tout le travail que cela a nécessité est représentatif de l’Esprit St Joseph. Si vous estimez qu’un ou plusieurs éléments du processus devrait être réétudié, n’hésitez pas à nous contacter.

 

8 Juin 2020
Nos familles gardent courage

 

Cet article est une réflexion tirée du blog d’Erin Sybesma, qui travaille au service d’accompagnement des familles à Saint Joseph du Dakota. Celle-ci est en lien avec les familles, qui gardent courage pendant cette période difficile.

Pendant cette période de coronavirus, nous avons tous été confrontés à de nouveaux défis et à du stress supplémentaire que personne n’avait anticipé. Malgré ces changements et ces moments de trouble, les familles suivies par l’Ecole indienne Saint Joseph ne se sont pas découragées et ont su faire face. Beaucoup ont profité de ce temps prolongé à la maison pour approfondir leur relation avec leurs enfants, et s’impliquer davantage dans leur travail scolaire. Ces familles ont trouvé la force de s’adapter à ce nouveau cadre et apprécient même les effets intattendus d’être à la maison.

L’une des forces que j’ai remarquée dans nos familles est leur capacité à changer leur façon de vivre pour laisser de la place aux devoirs scolaires. Une famille avec plusieurs enfants dans des classes différentes a institué un programme commun où tous les enfants travaillent d’abord les devoirs de mathématiques, puis de sciences avant de passer à la lecture.  Les plus âgés aident les plus jeunes à comprendre les consignes ou à résoudre les problèmes de maths. Si au départ ce nouveau cadre était difficile à mettre en place, la plupart des élèves l‘apprécient maintenant car ils peuvent passer la plupart des après-midis à jouer, faire du vélo ou regarder des films, sachant qu’ils sont à jour pour leurs devoirs. Les familles se sont également adaptées au fait d’avoir leurs enfants toute la journée à la maison. Les parents qui travaillent ont dû trouver de nouvelles solutions de garde pour leurs plus jeunes enfants.

Certaines ont ainsi demandé de l’aide aux grands parents, tantes, oncles ou cousins. Pour certains membres de la famille qui n’avaient pas l’habitude de s’occuper d’enfants, cela a créé une occasion de jouer avec eux, leur lire des histoires et les aider dans leurs devoirs. Une grand- mère a exprimé sa joie d’avoir sa petite fille avec elle tous les jours, ayant ainsi l’opportunité de la regarder jouer avec ses cousins et de lui apprendre de nouvelles choses, comme la cuisine et le ménage. Pour certaines familles, ces changements ont resserré les liens familiaux.

Les familles de l’école indienne St Joseph du Dakota font par ailleurs preuve de patience et de compréhension. Il y a beaucoup d’inconnues en ce moment. Les familles se demandent quand l’école va ouvrir, ce que le personnel fera pour protéger la santé des élèves, comment la journée scolaire changera et quelles seront les conséquences pour les élèves d’avoir manqué autant les cours. Alors que les réponses à ces questions sont inconnues ou en cours de discussion, les familles attendent patiemment. Elles savent que nous travaillons sur les réponses à apporter à leurs questions, et elles sont prêtes à attendre les meilleures solution et organisation possibles. Les familles sont convaincues que le personnel de l’école indienne St. Joseph travaille d’arrache-pied pour offrir un environnement sécurisé au retour de leurs élèves.

Enfin, nos familles font aussi preuve d’empathie pour les autres. Beaucoup parlent des défis auxquels elles sont confrontées, avant de conclure qu’au moins, elles sont mieux loties que celles qui sont en confinement ou celles qui n’ont peut-être pas accès aux mêmes ressources. De nombreuses familles nous demandent comment nous allons. Elles nous contactent pour savoir si nous arrivons à gérer nos responsabilités professionnelles et familiales sachant que tout le monde fait face à un stress supplémentaire. Même lorsqu’une famille a du mal à rester positive, elles disent qu’au moins elles restent en bonne santé et en sécurité.

Il a été difficile de repérer les points positifs au milieu de tant de confusion et de changements. Cependant, nos familles gardent courage face à ces défis et en ressortent plus fortes que jamais. Il semblerait que ces temps difficiles rendent notre organisation et les familles que nous servons plus fortes et plus résistantes qu’auparavant. Les familles arrivent à trouver la joie et à être reconnaissantes pour ce qui est devenu une nouvelle normalité.

 

29 mai 2020
„Mitákuye Oyás’iŋ“ – Tout est lié*

Je crois pertinent de souligner que le thème de l’école cette année “Sint unum“ – – Mitákuye Oyás’iŋ, n’a jamais été aussi approprié. Sint Unum se traduit par “Que tous soient un “, tandis que l’expression lakota signifie “Tout est lié“.    Ces deux expressions font le lien avec les racines de l’école, ces racines qui n’ont cessé de croître depuis 90 ans. Notre sol sacré a traversé des périodes difficiles mais il a toujours tenu bon.

Quand je regarde ces deux expressions, je ne peux m’empêcher de penser qu’elles conviennent parfaitement à la période difficile que nous vivons. Mitákuye Oyás’iŋ ne signifie pas seulement que nous sommes tous liés à l’Ecole Indienne Saint. Joseph, mais que nous sommes tous reliés en tant que villes, états, pays, monde. Nous sommes tous connectés.

Cette pandémie a fait ressortir ce qu’il y de meilleur en nous. Lorsque nous regardons la communauté de l’école indienne St Joseph du Dakota, nous voyons des individus fabriquer des masques, préparer des colis de soutien, livrer de la nourriture aux familles, accomplir leur travail essentiel dans un environnement modifié et travailler avec d’autres services en plus de ceux avec lesquels ils travaillent habituellement afin d’assurer que nos familles, nos élèves et notre personnel soient préparés pour l’automne.

Les origines chrétiennes de notre école sont précisément décrites dans le livre de Jérémie, chapitre 29 verset 11, qui dit : « Car je connais les projets que j’ai conçus en votre faveur, déclare l’Eternel : ce sont des projets de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d’espérance ». Ce passage de la Bible sert simplement à nous rappeler que le Grand Esprit est avec nous. Dieu connaît ses projets pour l’école indienne St Joseph du Dakota. Il souhaite voir l’école prospérer et offrir aux enfants de l’école indienne St Joseph un grand avenir.

A travers ce verset, il est important de se rendre compte que, pendant que nous ramons à travers une tempête, Jésus est également dans le bateau, nous guidant vers un endroit sûr.

En tant qu’employés de l’école indienne St Joseph du Dakota, nous devrions être fiers de qui nous sommes, fiers du travail que nous accomplissons, fiers d’être comme le bison faisant face à une tempête de neige, qui représente l’Esprit St Joseph. Nous tenons tête à l’adversité avec courage. Je crois vraiment que le Grand Esprit a des projets pour nous. Ses projets sont porteurs d’espoir et de promesses. Ces promesses nous rappellent que nous sommes tous liés – Mitákuye Oyás’iŋ.

* Une contribution de Joe Tyrell, directeur du service Integration à l’école St Joseph du Dakota

 

18 mai 2020
L’espoir est un muscle

Récemment, la journaliste Krista Tippett dans son podcast “On Being” a médité sur le fait que “l’espoir est un muscle“, que l’espoir n’est pas une pensée magique, mais plutôt quelque chose que l’on doit pratiquer, comme lors d‘une séance d’entrainement. Ici, chacun parle d’un “muscle“ qui permet de vivre “l‘esprit Saint Joseph.”

Au sein de l’équipe des services à l’enfance, nous pratiquons le “brainstorming“ musculaire. En effet, nous avons pleins de projets à proposer à nos élèves lorsqu’ils rentreront en août – Jennifer Renner-Meyer

Au-delà des exercices physiques que je pratique pendant cette période prolongée à la maison, j’ai remarqué que lorsque j‘ exprime délibérément ma gratitude, cela transforme ma façon d‘ être et ma vision des choses.  Plutôt que de m’attarder sur ce qui a changé dans ma vie actuellement, je pratique la gratitude en listant les petites choses qui me rendent heureux ou pour lesquelles je rends grâce chaque jour – Trond Peterson.

Pour moi, il y a une chose qui, de toute façon, ne change pas. C’est la possibilité de réfléchir à de nouvelles idées, trouver le meilleur moyen de transmettre aux enfants les connaissances importantes qui les aideront à se réaliser davantage dans leur vie d’adulte. Toutes ces idées me donnent l’envie de croire en l‘avenir – non pas que les choses redeviendront comme avant mais qu’elles seront transformées au niveau de la pleine conscience, de la prévenance et de l’intimité – Maija A. Davlouros.

Mon épouse, mon fils et moi, pratiquons la “flexibilité” pour notre santé physique (Yoga), et notre santé mentale, en centrant notre attention sur l’acceptation des autres et la promotion de la créativité dans notre travail – Jeff Lepkowski.

L’espoir c’est l’espérance, c‘est de croire qu’il va nous arriver de bonnes choses. Mais ce qui atrophie l’espoir et le tue c’est de croire que, quelles que soient les bonnes choses, elles m’appartiennent de droit, qu’elles me sont “dues”.  A la place, ce qui “muscle” et renforce mon espoir, c’est la reconnaissance, la gratitude, savoir simplement dire merci pour ce qui m‘arrive de bon. Chaque fois que je reçois ou que j’assiste à quelque chose de bon dans ma vie, mon espoir se ravive. Pour paraphraser John F. Kennedy : “Ne demande pas ce que St. Joseph peut faire pour toi : mais demande ce que tu peux faire pour Saint Joseph” – Fr. Bernie Rosinski, SCJ.

Le contact avec les familles. L’équipe du soutien aux familles a établi 3,617 contacts avec les familles entre le 1er novembre 2019, et le 14 mai 2020, dont 439 en février, 552 en mars et 919 en avril. Pendant cette période, nous passons davantage de temps à contacter les familles. Nous sommes tous frappés par le silence du campus depuis que les enfants sont partis et nous attendons avec impatience le moment de les revoir. L’espoir et les prières pour nos familles et nos élèves ne manquent pas afin qu’ils soient en bonne santé et reviennent sains et sauf cet automne – Robyn Knecht.

Le yoga. Des sessions régulières de yoga sont un excellent moyen de nous vider la tête (à ma fille et moi) tout en améliorant notre force et notre équilibre. Il ne nous est jamais arrivé de pratiquer du yoga SANS nous sentir mieux, plus optimistes et en maîtres de nos états d’esprit et de nos émotions – Geri Beck.

Notre muscle, c’est l’amour. La chose la plus importante dans la vie, c’est la famille et les amis ! Les collègues font partie de la famille lorsqu’on est chanceux, et nous le sommes – Laura Hutmacher.

Dans notre famille, nous essayons de nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler plutôt que sur ce que nous ne pouvons pas – rendre grâce aux autres, bouger nos corps et contrôler nos langues. Nous ne sommes pas parfaits, mais lorsque tant de choses semblent hors de contrôle, recentrer notre attention aide un peu – Hannah Ruhlman.

Je fabrique des masques depuis quelques semaines. En cousant, je pense souvent aux personnes qui pourraient les porter. De nombreux masques ont été distribués par St Joseph et d’autres ont été donnés à des enseignants ou à des amis qui n’en avaient pas. Cela me rappelle qu’il y a beaucoup de gens qui agissent pour le bien des autres et qui travaillent pour le bien commun- Jean Renbarger.

J’ai utilisé mon temps libre en matinée pour me focaliser sur mes prières quotidiennes afin d’améliorer la compréhension et la foi que j’ai en mon Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ – Lilli Oliver.

Pour garder l’esprit St Joseph, j’ai fait un effort pour améliorer le système immunitaire de toute ma famille, ainsi que pour créer une nouvelle « routine » pour nous tous. Les enseignements suite à cette adaptation seront de longue durée ! Le fait de rester connectée avec d’autres membres du personnel sur le campus tous les jours et de rester active m’a aidé au travail à renforcer mon muscle d’espoir – Jessica McManus-Sazue.

Je pense que nous, l’équipe du centre des soins, nous utilisons nos muscles zygomatiques. Nous avons tellement de chance au sein de cette équipe de pouvoir sourire et de rire ensemble tous les jours. Nous pouvons le faire parce que nous sommes très proches et nous pouvons nous appuyer les uns sur les autres en toutes circonstances- Shirley Basting.

M’occuper de la nature est un muscle qui me permet de garder l’esprit St Joseph. Passer du temps à l’extérieur pour tondre la pelouse, planter des fleurs et ramasser les ordures sur le bord de la route m’a donné un sentiment d’espoir et un objectif. L’exercice et l’air frais sont aussi appréciables – Darcy Belitz.

Hier, je suis sortie pour la première fois depuis près de trois mois, pour un rdv médical en dehors de la ville. Savez-vous ce que j’ai remarqué en me promenant dans les allées d’un magasin ? Les gens PEUVENT vraiment sourire avec leurs yeux. C’était assez réconfortant – Beth Hess.

Ma fiancée et moi « exerçons » notre gratitude. Nous sommes tous les deux reconnaissants d’avoir encore un travail, la santé et d’être ensemble pendant cette période difficile – Nicola Obeney.

Et enfin, si cela ne remplit pas votre cœur d’espoir, je ne sais pas ce qui le fera. Sherry Langle nous écrit : « Je ne sais pas quel groupe de parents a envoyé à Rihannah la carte de princesse par la poste, mais elle l’adore. Troy Lynn m’a dit aujourd’hui que Rihannah demandait souvent qu’on la lui lise. Elle est tellement heureuse de l’avoir reçue ! ”

 

14 mai 2020
Allons-nous déjà redémarrer en juin ? – par Mike Tyrell*

Notre nation doit relever le défi de redémarrer la vie sociale, l’économie et tout le reste. Il est également temps que l’école St Joseph du Dakota réfléchisse à son propre redémarrage. À quoi cela ressemblera-t-il ?

Quand je contemple l’idée de redémarrer, je pense à d’autres cas où cette notion intervenait. Ce qui me vient à l’esprit, c’est une compétition où le mauvais temps a obligé les organisateurs à reporter l’événement. Je peux facilement aborder le mot « redémarrer » avec de nombreuses analogies sportives, mais notre situation est différente.

Pourquoi les choses sont-elles différentes lorsqu’il s’agit du lieu de travail ? Effectivement, l’environnement est toujours le même mais les règles ont changé. Il faut prendre en compte de nouveaux facteurs qui n’existaient pas auparavant. Ce qui était familier est désormais étranger.

Qui plus est, j’ai changé aussi, tout comme tous les autres membres de notre société. Ce qui nous était autrefois reconnaissable, paraît différent maintenant à cause des expériences récentes qui nous ont changé. Beaucoup d’entre nous sommes fiers de nos (anciennes) routines, mais même celles-ci sont pourtant maintenant remises en question. Nous aimons penser “je suis la même personne que j’ai toujours été”, mais ce n’est plus vrai – du moins en ce qui concerne nos activités et nos habitudes traditionnelles.

Mais l’esprit St. Joe Strong me donne du courage – parce qu’il s’agit d’un message de résilience, d’espoir et de persévérance dans les moments difficiles. J’espère que l’idée que « nous sommes tous unis face à cette situation » vous donne du courage alors que la course redémarre.

La Direction a demandé à nos responsables de définir comment permettre la réouverture de toutes les entreprises de l’école indienne St. Joseph d’ici le 1er juin 2020. Notre intention est d’élaborer des stratégies pour y parvenir progressivement. Les étapes seront suivies de près. Tout au long du processus, l’organisation se conformera aux directives des experts de la santé (CDC, ministère de la Santé du Dakota du Sud, etc.). La sécurité de notre personnel est essentielle, donc les pratiques sécuritaires de distanciation sociale et de lavage des mains resteront en place.

Nous attendons avec impatience le jour où le « redémarrage » prendra fin et où la « nouvelle normalité » entrera en jeu.

*Directeur de l’école St Joseph du Dakota à Chamberlain

 

11 mai 2020
L’Esprit Saint Joseph fait preuve de résilience

Viktor Frankl est un neurologue et un psychiatre du 20ème siècle, qui a survécu à l’Holocauste. Dans son livre “Découvrir un sens à sa vie » il s’est intéressé au fait que certaines personnes aient été résilientes pendant les horreurs des camps de concentration. Il a dit ceci : “On peut tout retirer à l’homme sauf une chose : la dernière des libertés humaines- le choix de l’attitude personnelle  face à un ensemble de circonstances- afin de décider de son propre chemin ».

Voici quelques exemples de ceux qui, au sein de l’association, ont choisi la résilience pendant ces temps difficiles, en gardant « l’Esprit Saint Joseph ». L’article est un peu long aujourd’hui, nous avons reçu beaucoup de belles réponses.

Jessica McManus-Sazue, qui enseigne à l’école, écrit : “Rassembler les dossiers de devoirs pour les envoyer au domicile des élèves était un gros travail.  Sur les 3 fois où j’ai mis un message aux quelques professeurs qui n’avaient pas classe pour leur demander de l’aide dans la préparation des dossiers, tous sont venus sans poser de questions ! Leur aide a été tellement précieuse ! ”

Wanda Bunker, qui travaille au musée, a écrit, “Même si Dixie travaille à distance, elle nous appelle par visio-conférence tous les jours pour nous voir et s’assurer que tout va bien. Elle incarne vraiment « L’Esprit Saint Joseph ». Même lorsqu’elle était confrontée à un deuil, elle a continué à nous demander si tout allait bien pour nous ici. Aussi, nous avons mis des affiches individuelles de chaque collaborateur sur le mur près de l’horloge, en mettant en avant les choses qu’ils préfèrent. Cela nous aide à garder le moral ».

Bryan Rinehart du centre de loisirs, a écrit, “Au centre de loisirs- nous avons créé des vidéos que l’on partage avec les élèves via la page Facebook « Family Connections”. Aussi, en vue du retour des élèves après l’été, nous avons fait un grand nettoyage et organisé l’espace différemment. Le plus impressionnant c’est la salle d’entraînement qui a été entièrement repeinte. Un grand merci à Jeff Tichy pour cette initiative”.

Nicole Choal du service de soutien psychologique, a écrit, “J’ai été très touchée que l’on vienne prendre de mes nouvelles. J’aime être en relation avec les gens, donc la distanciation sociale est difficile pour moi. J’apprécie vraiment quand les gens s’arrêtent à la porte de mon bureau, m’envoient un message ou m’appellent pour savoir comment ça va. St Joseph du Dakota est comme une famille”.

Robin Helton depuis l’école, a écrit :  “Les conseillers, Robin, Brittney, Jamee and Christine, ont préparé des choses que les élèves auront à faire pendant l’année lorsque tout le monde sera rentré. Quel plaisir de reparler d’école et de mettre des idées par écrit. Les jeunes nous manquent beaucoup and nous espérons qu’ils vont bien. Nous allons les suivre en leur envoyant des cartes postales. Nous avons même des projets pour ceux qui viennent juste d’être admis ! ”

Mark Schoenhard du centre de loisirs, a écrit : “Je suis reconnaissant pour les relations fraternelles que j’aies au centre de loisirs. Il y a toujours un sentiment de soutien et de confiance. Merci les amis !”

Becky Wahl de sa classe de CE1, a écrit :  “Sans que je lui demande, Kandi Rose arrose les plantes dans la classe. C’est un petit détail mais cela signifie tellement”.

Dixie Thompson, qui travaille au musée, a écrit : « Le musée a fermé ses portes au public le 1er avril. Peu après, le personnel a commencé à réfléchir comment nous pourrions attirer les visiteurs en leur offrant des visites virtuelles du musée. Avec une trame narrative basique, de nombreuses bonnes idées et l’aide d’Emily Swanson et d’Ann Lenz, nous avons maintenant une vidéothèque de visites numériques avec d’autres vidéos à venir, voici le lien : https://bit.ly/2WbNAtf.

Andy Lepkowski qui s’occupe du programme des anciens élèves, a écrit : « Quand je suis sorti de mon bureau, le personnel des ressources humaines, Lanette Kotilinek et Joe Hutmacher, font tout leur possible pour me chercher ou pour que les anciens élèves se sentent bien accueillis jusqu’à mon retour. De plus, Mike Tyrell a pris le temps de m’aider à charger le colis alimentaire ad’un ancien élève dans sa voiture ».

LaRayne Woster du programme d’integration, a écrit : « Notre programme prend en considération l’esprit, le corps, le cœur, l’âme. Nous avons envoyé divers documents de stimulation mentale pour l’apprentissage sur support papier, vidéo et sous forme de chanson. Nous avons réalisé des vidéos pour promouvoir l’activité en utilisant la langue Lakota. Sur le plan culturel et spirituel, nous avons distribué des prières et des kits pour le rituel de purification, non seulement à nos élèves et leurs familles mais aussi à certaines communautés tribales. L’action d’aide sociale qui m’a le plus plu provient de Joe qui a demandé au personnel de fabriquer des masques pour nous et nos nombreux amis hors campus » .

Trisha Burke de Native Hope, a écrit : « L’équipe s’est démenée pour que les choses bougent pendant le confinement. L’équipe est unie pour aider, autant que possible, le plus grand nombre de personnes dans le besoin avec les généreuses contributions des donateurs, bénis soient-ils. Je suis tellement heureuse de faire partie d’une équipe aussi fantastique ».

Julie Soulek, du service résidentiel, a écrit : « Les parents d’accueil continuent d’appeler pour voir s’ils peuvent apporter leur aide. Certains ont proposé d’apporter des affaires aux élèves, de les appeler (à la demande des parents / tuteurs et des conseillers en services familiaux), de leur écrire des lettres pour qu’ils restent connectés et pour égayer leur journée. Jennie, Celia et quelques autres personnes ont planifié, peint et écrit des mots inspirants sur les murs du bureau. Ils se soucient vraiment de la réussite des élèves, en particulier ceux qui ont le plus de difficulté et passent du temps dans ce bureau. Plusieurs parents d’accueil se sont rassemblés au bureau de l’école avec Cindy et Sharla pour la journée des assistants administratifs afin de partager nos remerciements et de raconter les efforts du groupe. Le personnel a réalisé des vidéos incroyables pour le groupe Facebook permettant aux familles de rester en contact avec le personnel de l’école. Je pense que c’est génial que nos élèves, même les plus âgés, continuent à rejoindre ce groupe ! Cela témoigne de leur intérêt et de leur lien avec l’école, sa mission et le personnel ! Les élèves ne sont généralement pas autorisés car ce groupe est strictement réservée aux parents, aux tuteurs et au personnel, mais l’exception a été faite pendant cette période ».

Grand esprit, nous vous demandons de venir à notre aide maintenant, alors que cette maladie se propage autour du monde, afin que nous puissions bénéficier de votre amour guérisseur. Nous vous demandons de guérir ceux qui sont malades du virus. Puissent-ils retrouver leur force et leur santé. Guérissez-nous de notre peur et guidez-nous afin que nous ne doutions jamais de votre amour pendant ces temps difficiles. Nous prions pour tous les professionnels de santé afin qu’ils soient amenés à trouver un remède. Enfin, nous disons une prière spéciale pour la famille élargie de l’école indienne St Joseph du Dakota pour que le Grand Esprit continue de nous sourire et de nous guider sur la Route Rouge. Nicholas Black Elk, priez pour nous.

Amen, Mitákuye Oyás’iŋ

 

7 mai 2020
Mélissa Hall *

Quand le mois de janvier 2020 est arrivé, je pensais que ce serait une année limpide, comme si j’en avais une vision parfaite. J’étais loin de réaliser ce que la vie allait réserver pour chacun d’entre nous, que le monde allait être bouleversé par cette pandémie.

J’avais anticipé les différentes activités RH durant l’année scolaire, dont le banquet de remise de prix au printemps, le recrutement des saisonniers, la publication des offres et les entretiens au printemps et en été pour le personnel des services à l’enfance. Et bien sûr, le COVID a perturbé tout cela.

Quand je pense à la façon dont notre vie a changé et à tout ce que nous avons appris au cours de ces deux derniers mois, je suis étonnée. Nous avons dû improviser et trouver des solutions pour continuer à fonctionner le mieux possible tout en préservant la santé et la sécurité. Nous appliquons les meilleures pratiques en matière de distanciation sociale car il reste encore du travail à faire. Le personnel des services à l’enfance continue de rester en contact avec les élèves, en s’assurant que leurs besoins sont satisfaits. Nous organisons des réunions via Zoom, et plusieurs d’entre nous sommes en télétravail. Ceux qui sont sur le campus ainsi que le personnel du service donateurs respectent les règles dictées par le Département de la Santé du Dakota du Sud : on ne se serre pas la main, on prend les pauses et les déjeuners de façon décalée afin de réduire les effectifs dans la salle et on se lave les mains – correctement.

Au début de la pandémie, nous ne savions pas à quoi nous attendre. Les règles changeaient continuellement, nous laissant temporairement paralysés, sans savoir comment avancer. Nous avons tous dû apprendre au fur et à mesure, être patients et flexibles. Pour moi, l’incertitude est probablement l’aspect du COVID19 le plus difficile à vivre. Je me répète souvent qu’il faut prendre du recul par rapport à la situation. Il pleut peut-être aujourd’hui, mais le soleil reviendra.

Oui, je suis optimiste à l’idée que les élèves et le personnel arriveront en août à s’adapter à cette nouvelle normalité si différente de l’ancienne. C’est avec impatience que j’attends le jour où nous pourrons nous revoir en personne. Cependant, notre objectif est de permettre à tout le monde de revenir à l’école progressivement et en toute sécurité.

Enfin, je voudrais dire qu’à l’école indienne St Joseph du Dakota, notre personnel est notre plus grande ressource. Que vous travailliez ici sur le campus ou depuis la maison, nous tenons à vous remercier, non seulement pour le travail que vous faites, mais aussi pour l’Esprit St Joseph dont vous faites preuve tous les jours.

Vous êtes vraiment indispensables !

* Mélissa Hall est DRH de l’ Ecole indienne Saint Joseph du Dakota

 

05 mai 2020
Les dossiers de devoirs sont envoyés par courrier

La semaine dernière, Cindy et Sharla se sont préparées à apporter les dossiers de devoirs au bureau de poste. Chaque dossier contenait du matériel préparé par les enseignants. Il s’agissait de la troisième livraison de devoirs au domicile des élèves. Des enveloppes préaffranchies ont été jointes afin que les élèves puissent renvoyer à l’école les devoirs effectués, avant le 13 mai 2020. Les enseignants non seulement préparent du matériel d’apprentissage à distance, mais ils corrigent également les devoirs. Certains élèves ont contacté leurs professeurs, par téléphone et par e-mail, pour obtenir de l’aide avec les devoirs. Ce processus s’est déroulé sans problèmes, bien que personne à l’école indienne St Joseph du Dakota ne pense que ce soit l’idéal. Beaucoup a été appris sur ce processus, si une situation similaire devait se reproduire.

 

4 mai 2020
Redécouverte – 2 ème partie

Dans le dernier article du blog, Jennifer Renner-Meyer, directrice des services à l’enfance à l‘Ecole Saint Joseph du Dakota, a parlé des redécouvertes que faisaient les gens pendant cette période difficile. Merci à tous ceux d’entre vous qui nous ont font part de ce qu’ils ont redécouvert, merci pour vos témoignages qui nous inspirent. C’est cela, l’Esprit Saint Joseph !

J’ai redécouvert combien nous considérions comme acquises notre liberté de pouvoir faire ce que l’on veut et que l’on doit faire, et toutes les choses que l’on fait sans réfléchir. J’ai redécouvert combien les choses simples sont les meilleures – comme, écouter le chant des oiseaux et les enfants qui jouent – Mike Bonjour.

J’ai redécouvert combien ma grande fille avait un sacré caractère. Sans le virus, je n’aurais jamais pu passer un mois complet avec elle à la maison  – Geri Beck.

Combien la famille et l’amitié sont essentielles. J’ai appris que se retrouver ensemble, c‘est tellement précieux – Wanda Bunker.

Travailler avec les enfants 7 jours sur 7, toutes les petites choses que je faisais sans y penser – Colton Anderson.

J’ai redécouvert l’idée de s’en remettre à Dieu, sachant que nous n’avons pas la maîtrise des choses. Il y a tellement d’incertitudes, et cela continue d’être ma prière, qui est sans doute la meilleure méthode pour faire face à la situation. En remettant les choses à Dieu, je reconnais la présence de Dieu dans ma vie et cela m’apporte la paix – Mike Tyrell.

J’ai appris que les relations sont ce qui compte le plus dans la vie – Nicole Choal.
Mon épouse et moi avons recommencé à faire de la cuisine, à partir de rien – Paul Omodt.

Nous enseignons et apprenons les uns des autres dans notre maison. J’apprends à avoir la main verte et nous plantons ensemble – LaRayne Woster.

Le ukulélé. Mes sœurs et moi avons appris à jouer il y a quelques années. Nous nous y sommes remises et nous jouons ensemble en visioconférence – Melissa Hall.

 J’ai redécouvert ma machine à coudre en fabriquant des masques – Kim Kontz.

 J’ai redécouvert le temps passé en famille – à la fois virtuellement (zoom, téléphone, texto) et en personne – Jennifer Renner-Meyer.

 J’apprécie le temps avec la famille sans interruption pendant une période de l’année où je suis très occupée d’habitude. Ça et la pêche – Robyn Knecht.

 Mon amour des mathématiques et du coloriage avec les enfants – Bob Augspurger.

 J’ai retrouvé l’importance de la liberté et de la famille. Je vais chez ma mère tous les jours pour lui donner des médicaments et je vois ce que c’est pour elle de ne pas pouvoir sortir – Tom Thomas.

 J’ai découvert que sans enfants ici, ce n’est pas très amusant – Travis Hallock.

 Pour moi, c’est la bonté des gens qui aident les autres. Hier, ma fille a lancé une collecte de fonds Make-A-Wish, son objectif était de recueillir 1000 $ et elle a recueilli 1600 $ en une journée – Jessica McManus-Sazue.

 Que les dames de la garderie sont des saintes – Danielle Kucera.

 La sérénité – Mary Willrodt.

 Une appréciation plus forte pour les choses simples de la vie que nous avons peut-être tenues pour acquises dans le passé – Bette Bonjour.

 L’autodiscipline – Kim Schneider.

Voici une note de remerciement reçue des employés des Services de santé indiens de Fort Thompson pour les sacs cadeaux offerts par l’école St Joseph du Dakota :

« Un grand remerciement pour les sacs-cadeaux. Les employés sont très reconnaissants et ont beaucoup apprécié le geste et les articles.

Votre gentillesse est une bénédiction. Avec notre sincère gratitude. »

Grand esprit, nous vous demandons de venir à notre aide maintenant, alors que cette maladie se propage autour du monde, afin que nous puissions bénéficier de votre amour guérisseur. Nous vous demandons de guérir ceux qui sont malades du virus. Puissent-ils retrouver leur force et leur santé. Guérissez-nous de notre peur et guidez-nous afin que nous ne doutions jamais de votre amour pendant ces temps difficiles. Nous prions pour tous les professionnels de santé afin qu’ils soient amenés à trouver un remède. Enfin, nous disons une prière spéciale pour la famille élargie de l’école indienne St Joseph du Dakota pour que le Grand Esprit continue de nous sourire et de nous guider sur la Route Rouge. Nicholas Black Elk, priez pour nous.

Amen, Mitákuye Oyás’iŋ

 

30 avril 2020
Redécouverte*

Récemment, un assistant social a envoyé un e-mail à une famille dont les enfants sont scolarisés du CP à la seconde pour faire le point et s’assurer que tout allait bien.

Le père de famille lui a répondu et a donné des nouvelles concernant les devoirs, les effets personnels reçus par les enfants et d’autres informations. A la fin de son message, il ajouta ces quelques lignes :

“ Nous passons la majeure partie du temps en famille. Nous nous sommes tellement manqué que nous sommes heureux d’être ensemble, chacun ayant une attitude bienveillante vis à vis de l‘autre. En tant que parents, nous réalisons combien nos enfants ont grandi de manière positive et fructueuse à l’Ecole Saint Joseph et au Lycée de Chamberlain.

Nous ne vous remercierons jamais assez pour cette année très riche vécue par nos enfants, et pour tout le travail que cela exige. Nos enfants sont revenus instruits, plus gentils et plus équilibrés. C’est exactement ce que nous voulions pour eux.  Quelle chance !!! »

Lors de nos contacts avec les familles lakota pendant cette période de crise, et plus particulièrement d’après ce que nous rapportent les parents et les tuteurs, nous réalisons qu’ils ressentent la même chose que le reste du pays – inquiétude, chagrin et peur. Et pour la population que nous servons, la situation risque de s’aggraver du fait que certaines de nos familles ont de très faibles ressources. Mais dans de telles circonstances, l’approche équilibrée qui définit l’esprit St Joseph nous permet de tenir bon, à savoir : non seulement être fiers du travail accompli et nous réjouir des messages que nous recevons comme celui-ci, mais aussi ne jamais perdre de vue les défis à venir, qu’ils surviennent en temps de pandémie ou non.

Lors de toute crise, même de cette ampleur, il en ressort toujours quelque chose de bon.  Le principal aspect positif que nous avons constaté pendant cette épidémie de COVID-19 est la redécouverte de la famille et des amis et combien ils sont essentiels. Pour notre famille évoquée ci-dessus, il semble que cette période de confinement où chacun se redécouvre est une bénédiction.

Je partage cela avec vous pour vous rappeler que notre travail est important et à quel point votre participation à ce travail est importante. Jour après jour, nous continuons à aller de l’avant avec notre mission commune, comme le veut l’esprit St Joseph !

*De Jennifer Renner-Meyer, Ecole indienne Saint Joseph du Dakota, Chamberlain

 

27 avril 2020

Cette semaine, les assistants sociaux ont contacté les élèves et nous racontent ce qu’ils deviennent. Il semble que les enfants vont bien pendant cette période difficile et que l‘Esprit Saint Joseph les accompagne :

  • Pour Vincent, Paige and Serena, tout va bien à la maison, même s’il faut un peu se battre pour pouvoir utiliser l’ordinateur.
  • Braxton a l’air de bien aller et son moral est bon. Il aide sa mère à la maison avec son petit frère
  • Jordon dit que l’Ecole Saint Joseph lui manque beaucoup. Il dit qu’il s’ennuie.
  • Diana est heureuse de passer du temps en famille, mais est très déçue pour sa dernière année de ne pas pouvoir faire ce qu’elle avait prévu. Une fois par semaine, elle prépare le repas pour toute la famille. Sa soeur Trudy dit : “Mis à part le temps que je consacre à mes devoirs, j’aime pouvoir rester tout le temps à la maison, et je me lance dans de nouvelles activités avec ma famille, comme faire des jeux, essayer de nouvelles recettes trouvées sur Internet et même faire un grand nettoyage de la maison de temps à autre“.
    Elle dit que le personnel de l’Ecole Saint Joseph lui manque et attend avec impatience le moment où elle pourra les retrouver.
  • Myah apprend à se servir de la machine à coudre pour faire des masques. Elle avoue qu’elle n’est pas très enthousiaste lorsque les devoirs arrivent par courrier à son domicile, mais elle s’efforce de bien les faire.
  • Rayne a un nouveau chiot à s’occuper. Elle aussi fait ses devoirs qu’elle reçoit par courrier. Elle a appris à mettre une roue sur son vélo.
  • Shayla passe beaucoup de temps avec ses frères qu’elle adore. Elle dit qu’elle fait ses devoirs mais que c’est difficile parfois. Ses amis lui manquent tous les jours et a hâte de revenir à l’école.
  • Aleighya est venue sur le campus pour récupérer ses affaires. Elle a dit qu’elle faisait de son mieux pour ne pas s’ennuyer à la maison mais qu’on lui manquait et que jouer avec ses amis de l’école lui manquait aussi. Après avoir fait ses devoirs, elle s’ennuie et veut aider à nettoyer. Elle était très contente de recevoir des livres de notre bibliothèque et avait hâte de revenir à l’Ecole St Joseph en automne pour revoir tout le monde.
  • Deliah a hâte d’être de retour à l’école. Peggy et Steve et ses parents d’accueil lui manquent. Elle ne s’amuse pas beaucoup à la maison parce qu’elle ne fait que nettoyer. Elle aime seulement nettoyer à l’école St Joseph parce que c’est amusant de nettoyer avec ses amis.
  • Emilee et Emilia sont certaines que tous leurs chiens vont avoir des petits. Ils ont dit qu’ils appréciaient les vacances prolongées, de faire leurs devoirs et jouer aux jeux vidéo. Ils ont parlé des quelques cours en vidéo qu’ils regardaient.
  • Makaia va bien. Sa grand-mère travaille depuis la maison pour passer plus de temps avec les enfants.
  • Millie joue à des jeux vidéo avec son frère – le paradis pour elle – et joue avec son chat. Millie a beaucoup apprécié la carte que son professeur lui a envoyée.
  • Le chat de Dominique et Gabby ont eu des chatons donc elles sont ravies. Dominique se demande quand elle pourra revenir à l’école. Elle se demande aussi quand le COVID19 s’en ira et ce qui l’avait fait venir. Elle se demande aussi si ça venait d’une chauve-souris.
  • Mila profite de ses vacances prolongées pour regarder des vidéos YouTube sur les stars de cinéma. Son assistante sociale lui a dit qu’elle pouvait imaginer Mila être une star de cinéma un jour, et Mila a répondu que ses parents lui avaient dit la même chose.

Grand esprit, nous vous demandons de venir à notre aide maintenant, alors que cette maladie se propage autour du monde, afin que nous puissions bénéficier de votre amour guérisseur. Nous vous demandons de guérir ceux qui sont malades du virus. Puissent-ils retrouver leur force et leur santé. Guérissez-nous de notre peur et guidez-nous afin que nous ne doutions jamais de votre amour pendant ces temps difficiles. Nous prions pour tous les professionnels de santé afin qu’ils soient amenés à trouver un remède. Enfin, nous disons une prière spéciale pour la famille élargie de l’école indienne St Joseph du Dakota pour que le Grand Esprit continue de nous sourire et de nous guider sur la Route Rouge. Nicholas Black Elk, priez pour nous.

Amen, Mitákuye Oyás’iŋ

 

23 avril 2020
N’ayez pas peur – par Kory Christianson *

Le coronavirus a mis devant nous des défis tant sanitaires que financiers qui sont probablement inédits dans l’histoire de notre association et dans nos propres vies. L’environnement de travail change chaque jour, mais la Direction de l’Ecole St Joseph du Dakota garde les mêmes priorités de sa mission :

  • Assurer la sécurité du personnel et des élèves,
  • Poursuivre nos actions envers nos donateurs
  • Et collecter des fonds pour soutenir nos programmes

Le virus nous a contraints à réduire nos contacts physiques :

  • Nous avons stoppé nos déplacements professionnels pour au moins deux mois.
  • Nous avons reporté ou annulé tous nos réunions avec les donateurs
  • Nous avons réparti différemment les heures de travail, les heures de pauses et de repas au sein des différents services de l‘association.
  • Nous avons instauré des conférences en ligne, sur Zoom et sur Skype, avec l’ensemble de nos fournisseurs et partenaires
  • Nous continuons à planifier nos campagnes d’appel aux dons, initialement prévues, dans un environnement d’insécurité et de possibles fermetures réglementaires.

Même si le Dakota du Sud est relativement peu impacté, l’incertitude et l’angoisse menacent notre environnement de travail. Nos péoccupations sont nombreuses.

  • Quelles seront les répercussions sur nos actions auprès des enfants lakota et leurs familles ?
  • Et quel sera l’impact sur ma propre famille ?
  • Quand cela va-t-il se terminer ?
  • Qui peut être contaminé ?
  • Pourra-t-on garder notre association financièrement solide ?

Avec mes enfants maintenant à la maison, qui suivent leurs cours à distance, isolés des autres, sans la possibilité de retrouver qui que ce soit, nous lisons, nous regardons la télévision et des programmes en ligne- notamment les offices religieux hebdomadaires. Cela veut dire que nous avons plus de temps pour réfléchir à notre façon de réagir aux événements.

Récemment, j’ai vu une interview de Timothy Cardinal Dolan, où il rapportait le commandement du Christ “ ne vous inquiétez pas“ (Matthieu 6 :25) – on peut être préoccupé, oui, mais inquiet, non.  Il ajoutait que dans la Bible, le conseil ” N’ayez pas peur“ était répété 365 fois – une fois pour chaque jour de l’année. La peur et l’inquiétude sont fondamentalement destructrices et sont un obstacle au succès et au service. “N’ayez pas peur“, c’est l’Esprit Saint Joseph.

C’est pourquoi, dans ma vie personnelle et professionnelle, j’essaie d’orienter mes prières pour demander force et sagesse. Comment puis-je utiliser cette situation pour aider les autres, être un meilleur père, époux, fils, frère, ami et collègue de travail ?

On ne peut pas maîtriser les événements, mais peut être pouvons-nous, grâce à notre foi, maîtriser nos réactions et c’est ainsi qu’il en ressortira quelque chose de bon à la gloire de Dieu.

*Kory Christianson est Directeur exécutif de l’Ecole Indienne Saint Joseph du Dakota, et Président du Conseil d’Administration de Saint Joseph du Dakota.

 

16 avril 2020
L’engagement continue à l’école indienne St Joseph du Dakota

Le campus semble calme, mais les choses avancent à St Joseph où nous restons toujours aussi dédiés à notre mission. Voici les dernières nouvelles :

  • Le personnel du centre de santé assure le suivi des élèves, reprogrammant les rendez-vous des mois d’avril et de mai et planifiant maintenant ceux du mois d’août. Les infirmières ont établi plus de 95 premiers contacts avec les familles afin de garantir des traitements ininterrompus, les ordonnances et les fournitures nécessaires pour gérer les différents besoins médicaux. Le personnel continue de répondre aux appels de la pharmacie et des services à la famille, et assure le suivi des prescriptions mensuelles. Lorsque les familles ne peuvent se procurer les médicaments nécessaires en raison d’une pénurie dans leur communauté d’origine, les infirmières interviennent et travaillent avec la pharmacie locale de l’école indienne St Joseph pour combler ce qui manque. Le téléphone ne cesse de sonner.
  • Depuis l’apparition de l’épidémie de COVID19, Native Hope a livré 465 lots dans les réserves du Dakota du Sud, en partenariat avec différents organismes locaux. Ces lots comprennent des articles pour bébé, des produits d’entretien, de la nourriture, des vêtements et des articles d’hygiène de base. Les présidents des conseils tribaux travaillent en étroite collaboration avec Native Hope et ne manquent pas de les remercier.
  • A ce jour, les parents d’accueil des élèves du secondaire ont envoyé 175 dossiers pour leurs devoirs et continuent d’aider l’équipe des services aux familles à répondre aux demandes des familles. Les parents d’accueil des élèves de la cinquième à la terminale nettoient les maisons, rapportent les aliments non-consommés et non ouverts à la cantine pour qu’ils soient envoyés aux familles dans les réserves ; et lavent, emballent et postent les vêtements et autres effets personnels des élèves. Le personnel du Centre d’apprentissage assiste les élèves par téléphone ou par Internet avec leurs devoirs. Et, bien sûr, les neuf maisons font tout cela en suivant les directives sur la distanciation sociale.
  • Le 1er avril, le musée a pris la décision difficile de fermer temporairement ses portes au public. L’équipe du musée va de l’avant afin de proposer des expériences virtuelles aux élèves, familles et visiteurs. Le personnel du musée est disponible tous les jours et travaille au renforcement de la présence du musée Aktá Lakota sur les médias sociaux, travaille sur l’inventaire et nettoie en profondeur les espaces publiques et non publiques.
  • Autour du campus, quelques 23 employés se sont portés volontaires pour fabriquer des masques. À ce jour, plus de 150 masques ont été fabriqués et distribués au personnel sur le campus.
  • La cantine a servi de zone de transit pour remplir les cartons de nourriture envoyés aux familles. Près de 40 cartons de nourriture ont été distribués aux familles d’élèves et d’anciens élèves pendant la première quinzaine d’avril.
  • Le Programme Intégration enregistre des cours de langue Lakota pour les familles et les étudiants et prépare les tenues pour le Powwow de l’année prochaine. Des vidéos spirituelles et une bénédiction vidéo hebdomadaire nourrissent notre foi à tous pendant ces jours difficiles. En collaboration avec les départements résidentiels, un effort est en cours pour créer et livrer 349 colis de soutien destinés au Service de santé indien et au centre médical familial Sanford et Dakota d’Avera. Ces colis contiennent des articles tels que des cartes de prière, de la sauge, des porte-clés attrape-rêves, des stylos, des blocs-notes et des friandises – preuve de notre amour ici à St Joseph.
  • Le service informatique de l’école a effectué plus de 50 configurations à distance. La fin de l’année scolaire pour cette équipe signifie la collecte des 40 ordinateurs portables fournis aux élèves afin de les préparer pour la prochaine année scolaire. Dans l’école elle-même, 32 déplacements d’ordinateurs sont en cours afin de permettre la pose de moquette au rez-de-chaussée. De plus, 120 ordinateurs portables destinés aux élèves sont en cours de reconfiguration.
  • La comptabilité vient d’intégrer le programme PaperSave, plus tôt que prévu. Le processus permet d’effectuer des ordres d’achat et d’envoyer des factures sans utilisation de papier. Une fois pleinement mis en place, ce programme permettra d’économiser du temps et de l’argent. Plus de papier, plus de routage et de tri. La mise en oeuvre au cours de cette période de distanciation sociale requiert plus de patience alors que nous essayons tous de résoudre les problèmes à distance.

Il n’y a pas de repos pour ceux qui travaillent à l’école ! Maintenant plus que jamais.

Grand esprit, nous vous demandons de venir à notre aide maintenant, alors que cette maladie se propage autour du monde, afin que nous puissions bénéficier de votre amour guérisseur. Nous vous demandons de guérir ceux qui sont malades du virus. Puissent-ils retrouver leur force et leur santé. Guérissez-nous de notre peur et guidez-nous afin que nous ne doutions jamais de votre amour pendant ces temps difficiles. Nous prions pour tous les professionnels de santé afin qu’ils soient amenés à trouver un remède. Enfin, nous disons une prière spéciale pour la famille élargie de l’école indienne St Joseph du Dakota pour que le Grand Esprit continue de nous sourire et de nous guider sur la Route Rouge. Nicholas Black Elk, priez pour nous.

Amen, Mitákuye Oyás’iŋ

 

13 avril 2020
St. Joe Strong: Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.

Partout autour de nous, les gens ont dû rapidement se familiariser avec le COVID 19. Voici un conseil en six mots pour mieux gérer ce nouvel environnement : Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.

En moins de deux semaines, l’école a su adapter son modèle d’éducation qui fonctionne depuis près d’un siècle. Les enseignants ont ainsi développé un programme d’enseignement à distance et trouvé le moyen d’envoyer du matériel aux élèves qui n’ont pas accès à internet. Les enseignants font tout leur possible dans un contexte incroyablement stressant et difficile. Or, si vous connaissez quelqu’un qui travaille en tant qu’enseignant : Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.

De nombreux parents se retrouvent soudainement à travailler à domicile tout en aidant leur enfant à s’adapter à ce nouveau mode d’enseignement. Parallèlement, ils préparent les repas, essaient de divertir leurs enfants qui ne peuvent pas voir leurs amis, veillent à ce que tout le monde se lave régulièrement les mains, paient les factures, font toutes les tâches ménagères quotidiennes et s’inquiètent de savoir s’il y aura assez de papier toilette. Avez-vous essayé de gérer une visioconférence professionnelle pendant que votre enfant vous demande de l’aide pour ses devoirs et que votre chien a besoin de sortir ? Ce n’est pas idéal, et ce n’est certainement pas facile. Si vous connaissez un parent : Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.

Les élèves ont appris du jour au lendemain qu’ils ne pouvaient plus aller à l’école. Ils ne peuvent pas voir leurs amis, ni demander conseil à leurs professeurs pendant le cours, ni faire leurs devoirs ensemble à la bibliothèque, ni faire du vélo, ni rire ensemble au déjeuner. Plus d’activités artistiques, ni d’athlétisme. Leur emploi du temps est complètement bouleversé, sans avoir été préparés. Les enfants sont résistants, mais la pandémie et ses effets auront certainement des conséquences. Si vous connaissez un élève : Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.

Dans les maisons familiales du campus, les parents d’accueil ont retrouvé les affaires telles qu’elles avaient été laissées par les enfants. L’un d’entre eux a fondu en larmes au moment de rassembler certains effets personnels pour les envoyer au domicile de l’enfants dont elle avait la garde. Le plus touchant, ce n’était pas seulement l’absence des enfants, mais la peur que tous nos élèves n’aient pas assez de nourriture et de réconfort, et qu’ils ne soient pas assez en sécurité pour traverser cette épreuve. Si vous connaissez un parent d’accueil : Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.

Nous avons demandé aux assistants sociaux de contacter tous leurs élèves et leurs familles, de répondre à leurs besoins immédiats et les soutenir tout au long de la période de confinement. Beaucoup ont été réconfortés par la résilience des enfants à l’autre bout de la ligne. Beaucoup craignaient que les maisons remplies à ras bord des familles nombreuses ne puissent faire face à la situation en raison du manque de ressources. Toujours présents, les assistants sociaux gardent un contact régulier avec les élèves et leurs familles, leur apportant un soutien sur le plan émotionnel et matériel, lorsque cela est possible. Si vous connaissez un assistant social : Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.

La direction, le service développement, les relations donateurs et le service de soutien psychologique poursuivent leurs missions quotidiennes afin d’assurer la continuité l’association. Bien qu’ils prennent des précautions, il leur est difficile de travailler dans ce nouvel environnement. Ce sont des collaborateurs essentiels qui, avec courage, font face à une situation d’insécurité, tout comme les autres travailleurs essentiels partout dans le monde. Leur volonté de continuer à œuvrer en première ligne mérite, au minimum, nos applaudissements virtuels. Si vous connaissez du personnel de première ligne de l’école St Joseph du Dakota: Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.

Acceptons les erreurs lorsqu’elles se présentent, tirons-en des enseignements et continuons d’avancer. Et rappelons-nous que la priorité est d’aplatir la courbe et de préserver autant que possible la santé et la sécurité de tous.

Nous sortirons de cette pandémie avec une vision très différente de ce que sont la santé, la sécurité, l’école, l’apprentissage, le monde des affaires, le commerce et les besoins de la société. Cette crise a prouvé que la mission de St Joseph demeure extrêmement importante et nous devons préparer intelligemment un avenir très différent. Nous vivons une époque sans précédent qui nécessite une compassion sans limite de la part de chacun d’entre nous. Nous pouvons nous montrer à la hauteur car nous sommes la force de Saint Joseph. Soyez gentils. Soyez patients. Soyez compréhensifs.  Nous réussirons ensemble.

Grand esprit, nous vous demandons de venir à notre aide maintenant, alors que cette maladie se propage autour du monde, afin que nous puissions bénéficier de votre amour guérisseur. Nous vous demandons de guérir ceux qui sont malades du virus. Puissent-ils retrouver leur force et leur santé. Guérissez-nous de notre peur et guidez-nous afin que nous ne doutions jamais de votre amour pendant ces temps difficiles. Nous prions pour tous les professionnels de santé afin qu’ils soient amenés à trouver un remède. Enfin, nous disons une prière spéciale pour l’école indienne St. Joseph’s Thiyóšpaye pour que le Grand Esprit continue de nous sourire et de nous guider sur la Route Rouge.

Amen, Mitákuye Oyás’iŋ

 

9 avril 2020

Chacun de nous a un rôle différent à jouer pendant cette période. Pour certains d’entre nous, c’est la continuité de ce que nous faisons depuis toujours, à St. Joseph du Dakota. Pour d’autres, cela nécessite d’avoir des idées complètement nouvelles. Quelquefois ça marche, et parfois, non. Il est difficile de comprendre quelle est notre place et quel est notre rôle. Si Est-ce équitable si je travaille, ou devrais-je simplement me réjouir d’avoir un emploi ? En matière d’équité, c’est difficile à dire. Mais pour nous tous, la seule certitude c’est que les choses sont incertaines.

Sachez que nous vous gardons tous dans nos pensées et nos prières. Sachez que nous considérons nos employés comme notre ressource la plus précieuse. Sachez aussi que nous travaillons quotidiennement pour qu’à la fin de cette période, nous poursuivions avec force notre mission à Saint Joseph du Dakota. Et sachez qu’il y a bien des choses que nous ne savons pas non plus !

Cependant, il y a des choses dont nous sommes sûrs. L’équipe de gestion a ainsi défini quatre objectifs dans cette période d’incertitude :

  • Poursuivre la mission, quelle que soient les évolutions.
  • Gardez tout le monde en sécurité.
  • Gardez le personnel employé.
  • Gardez l’organisation financée.

Chacun peut avoir des avis différents, mais c’est notre boussole à court terme, et nous essayons de nous y tenir. Par exemple, nous étudions chaque dépense pour lesquelles nous reportons toute augmentation dans un avenir proche.

La gouverneure Kristi Noem a fermé toutes les écoles pour le reste de l’année. L’équipe dirigeante prévoit actuellement un retour en août sur le campus pour les élèves. Les programmes d’été comme le camp de jour, les programmes résidentiels et le bibliobus sont annulés. Nous continuons actuellement de rester en lien avec les familles d’une manière qui fonctionne pour eux. Nous envisageons déjà d’autres options pour les Saint-Sacrements, le voyage culturel des collégiens, la cérémonie de remise des diplômes et autres événements importants.

La distance physique affaiblit les relations entre les membres de notre communauté. Le lien de chacun d’entre vous avec l’école indienne St. Joseph est vital pour notre résilience collective. Vous êtes nombreux à vivre loin de votre propre famille, et nous espérons que vous ressentez le soutien de votre famille St. Joseph du Dakota.

Savoir quand et comment communiquer les informations a été compliqué en raison du changement rapide de l’actualité. Parfois, cela a été bien fait et parfois, il y a eu du retard. Notre engagement envers vous est de vous tenir informé et de maintenir notre communication avec transparence et pertinence. Contactez-nous lorsque vous avez un problème ou si vous avez besoin d’une réponse à une question. Nous sommes la force de St Joseph et nous allons traverser cette épreuve !

 

6 avril 2020

Le campus est exceptionnellement calme ces jours-ci. « L’énergie de nos élèves nous manque. C’est elle qui imprègne ce campus et motive notre travail. Mais il se passe bien plus que ce que nos yeux peuvent voir. L’équipe dirigeante travaille 24 heures sur 24 pour surmonter la crise et préserver la force de notre mission à l’école St Joseph du Dakota », explique le président Mike Tyrell à propos de cette période étrange et difficile. Les différents services sont ouverts et opérationnels, notamment les services généraux, les services des infrastructures, du développement et des relations donateurs. Les employés continuent de travailler au quotidien tout en respectant les consignes sanitaires, telles que la distance sociale, l’obligation de rester en groupe restreint, de nettoyer régulièrement et désinfecter les surfaces, et l’interdiction de célébrer des messes publiques.

Pourtant, d’autres domaines de l’organisation bourdonnent en arrière-plan.

  • Les enseignants créent des leçons ludiques et interactives pour les enfants, et préparent des devoirs en format vidéo qu’ils envoient aux familles des élèves.
  • Les assistants sociaux et le personnel de soutien psychologique communiquent directement avec les élèves et leurs familles, et apportent une aide particulière à celles qui sont dans le besoin.
  • Les parents d’accueil ont envoyé aux enfants leurs effets personnels après avoir constaté leur chagrin de retourner chez eux dans des maisons vides. Ils restent en lien avec les enfants.
  • Les infirmières ont préparé et envoyé des médicaments à domicile. Celles-ci travaillent avec la pharmacie pour la préparation des envois de mai et réfléchissent aux dispositions à prendre pour la suite.
  • L’ensemble du personnel des Services à l’enfance reste informé par e-mail, termine une formation annuelle et entreprend une étude de cas liée à leur mission.
  • De nombreux membres du personnel participent à des visio-conférences pour continuer le processus de planification, en mettant l’accent sur la stratégie afin d’optimiser la gestion de crise.
  • Nos équipes de proximité ont traversé le Dakota du Sud pour apporter des marchandises aux communautés dans le besoin, comme les foyers pour sans-abris et les foyers pour femmes, ainsi que les bénéficiaires des programmes communautaires et toute autre personne n’ayant pas accès aux biens de première nécessité.
  • Le père Anthony prie avec nous et nous accompagne durant la Semaine Sainte.