La culture lakota
Du nord au sud, la vie est rude dans les grandes plaines qui s’étendent du Saskatchewan au Texas. En l’absence de véritables chaînes de montagnes, les hommes ne peuvent guère trouver de refuge et sont livrés aux forces parfois déchaînées de la nature. En hiver, les tempêtes de neige balaient ces espaces immenses sans trouver d’obstacles sur leur route et il n’est pas rare que les températures descendent jusqu’à –30 °C. L’été, en revanche, ce territoire est régulièrement frappé par une canicule de plomb qui s’accompagne de tempêtes de sable, de violents orages et même de tornades.
Les Sioux lakotas
Les Sioux lakotas étaient les dignes représentants de cette culture des plaines. Au début du XXe siècle, ils vivaient dans de vastes campements circulaires, sous des tipis recouverts de peaux de bison. Ils menaient une vie nomade et transportaient tout ce qu’ils possédaient sur des travois tirés par des chevaux lorsqu’ils partaient s’installer plus loin. Chasser le bison était pour eux le seul moyen de subsister. Ils se nourrissaient de la viande, des abats et de la moelle de l’animal. Avec sa peau, ils fabriquaient des vêtements, des chaussures, des tipis. Ses tendons, d’une solidité à toute épreuve, servaient de fibre pour coudre les vêtements et faire des cordes pour les arcs. Quant aux cornes du bison, les Lakotas en ornaient leur tête. Même la bouse séchée de ces ruminants était soigneusement collectée, afin de servir de combustible dans ces vastes espaces dépourvus d’arbres.
En été, les hommes sioux lakotas portaient un pagne de cuir et des mocassins. En hiver, ils y ajoutaient une chemise en peau, des leggings et un manteau en poil de bison. Les femmes étaient vêtues de tuniques de peau. Pour vêtir les enfants, on utilisait les peaux des jeunes bisons. Le travail de tannage et la confection des habits et des tipis étaient généralement l’affaire des femmes. Mais coudre un tipi entier étant une tâche trop importante pour une seule femme, celle-ci invitait alors les autres à venir boire une infusion. Accepter l’invitation signifiait que l’on était disposé à participer à la fabrication en commun du tipi.