Avant Christophe Colomb
Les premiers Américains : Entre 30 000 et 5000 ans avant notre ère
Au cours de l’Age de Glace le plus récent, ayant duré de 30 000 à 10 000 ans avant notre ère, un pont sous-marin entre la Sibérie et l’Alaska émerge des eaux. Connu sous le nom de Béringie, ce pont terrestre se trouve en partie au sud du cap polaire. Il développe une écologie de prairies comparable à la steppe, offrant un lieu de pâturage aux grands animaux comme les chevaux, les rennes, ou même les mammouths.
Progressivement, à l’occasion de nombreuses incursions séparées, les chasseurs-cueilleurs des steppes de Sibérie suivent leurs proies jusque sur ce pont terrestre et se retrouvent ainsi sur le continent américain. Lorsque la fonte des glaces engendre la submersion du pont par les eaux, il y a environ 10 000 ans, ces peuples du nord-est de l’Asie se retrouvent isolés et deviennent alors les Américains aborigènes.
Les chasseurs-cueilleurs de Sibérie avancent probablement le long de la côte nord de l’Alaska et à travers la vallée de la rivière Mackenzie. Des preuves archéologiques montrent qu’il y a environ 15000 ans, les plaines centrales d’Amérique étaient largement habitées. Des traces d’activité humaine de l’époque sont conservées dans le superbe gisement de fossiles de La Brea Tar Pit à Los Angeles. Les conditions glaciaires plus au nord signifient que les plaines centrales sont froides et humides à cette époque.
Les premiers fermiers américains : 5000 – 2500 av. J.C.
La culture de végétaux en Amérique débute dans la vallée de Tehuacan, au sud-est de la ville actuelle de Mexico. Le potiron et le chili sont les premières plantes à être cultivées, rapidement suivies par le maïs, puis les haricots et les courges. Il s’agit d’espèces devant être plantées individuellement. Leurs graines n’ont pas besoin d’être dispersées ou semées sur un terrain labouré. C’est une distinction importante dans l’histoire américaine, car à l’époque, il n’y a aucun animal assez fort pour tirer une charrue.
Au début, ces cultures ne font que compléter la nourriture provenant de la chasse et de la cueillette. Mais à partir de 3000 avant J.C., les peuples de cette région deviennent des agriculteurs sédentaires. Ils sont suivis dans ce développement par les chasseurs-cueilleurs d’Amérique du sud, puis, bien plus tard, par certains dans le nord du continent.
Les peuples d’Amérique du nord : 1500 av. J.C. – 1500 après J.C.
Les peuples aborigènes d’Amérique du Nord vivent dans des environnements très divers. La partie est du continent comprend des forêts dans lesquelles ils chassent le wapiti et le cerf. Sur les plaines herbeuses du Mid-Ouest, ils chassent plusieurs espèces animales américaines jusqu’à leur disparition, dont le chameau, le mammouth et le cheval. Dans les régions désertiques du sud-ouest, la survie humaine dépend d’animaux plus petits et des semences recueillies. Dans le nord arctique, où la chasse est bien plus importante que la cueillette, les poissons et les phoques sont nombreux. Les premières traces d’une vie de village sédentaire ont été retrouvées dans le sud-ouest, où au 2e millénaire avant J.C. la courge, le potiron et le maïs sont cultivés.
L’arrivé de Christophe Colomb en 1492
L’arrivée de Christophe Colomb en 1492 est un véritable désastre pour les habitants aborigènes du continent américain. La maladie est la raison principale de leur déclin. Leur système immunitaire ne pouvant faire face aux nouveaux germes, les tribus succombent rapidement à ces maladies inconnues dès leurs premiers contacts brefs avec les Européens – dans de nombreux cas réduisant ainsi considérablement le nombre d’Américains sans même que quelqu’un ne tire un seul coup de feu.
Là où les tribus développent une relation plus étroite avec les nouveaux arrivants, leurs membres sont souvent trompés, torturés et massacrés par leurs visiteurs. Deux éléments rendent les Européens à la fois forts et impitoyables : leur possession d’armes à feu et la conviction inébranlable que leur cause chrétienne est juste.